Un mouvement d’une ampleur inédite,  né pour durer

Les jeunes se saisissent de l’écologie, et cela se voit. Cette prise de conscience à l’échelle planétaire se traduit en France par des manifestations particulièrement mobilisatrices, et des actions en faveur de l’environnement et de la planète se multiplient partout sur le territoire.

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Les étudiants et lycéens ont ainsi rejoint le mouvement mondial Fridays for future (les vendredis pour l’avenir) initié par l’adolescente suédoise Greta Thunberg, en grève hebdomadaire d’école depuis plus de six mois. La première grève du 15 février dernier a rassemblé à Paris 500 étudiants sous les fenêtres du ministère de la Transition écologique avec une pancarte explicite : « Ministère de la Trahison écologique ». Le mois suivant, le 15 mars, ils sont 200 fois plus, dans toutes les villes, petites ou grandes. Ils sont un millier à Rouen, plus de 2 000 à Clermont-Ferrand, 2 800 à Tours, 5 000 à Montpellier, 6 200 à l’Ile, 40 000 à Paris selon le collectif Youth for Climate, organisateur de la marche parisienne. Étudiants, lycéens mais aussi jeunes collégiens de 6e, 5e se décrivant comme la « génération maudite » mais convaincus que « si on désobéit ensemble, ils vont devoir nous prendre au sérieux ». Même la prestigieuse école Polytechnique s’est manifestée en postant un tweet où l’on peut admirer les étudiants formés en position d’1,5 degré Celsius !

Leur engagement, leur conviction se reflètent dans leurs slogans, créatifs, drôles et si vrais : « Désolé maman, je sèche comme la planète », « Aux arbres, citoyens ! », « 1, 2, 3 degrés, c’est un crime contre l’humanité », « Quand c’est fondu, c’est foutu », « Eau secours ». Oui, ces jeunes étudiants sont « plus chauds que le climat », et ce n’est rien de le dire. Nous avons à Boulogne une toute jeune école de commerce dont l’enseignement intègre les problématiques sociales et environnementales : l’ESI Green and Social Business School. Lors de leurs partiels de février, les étudiants de master II ont planché sur Les Politiques de l’écologie. Leur vision et leurs propositions sont radicales. Demain, ils dirigeront d’une main de « vert ».

Naïk Guezel

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