Val de Seine Vert a 30 ans

Depuis trente ans Val de Seine Vert défend l’intérêt général en articulant les besoins de l’activité humaine et l’indispensable préservation des ressources. L’Écho Val de Seine rend compte de cette quête de sobriété.

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La défense de l’environnement est quelquefois abonnée à des engagements ponctuels motivés par un problème de voisinage, ici la construction est trop massive ou trop haute, là les logements sociaux sont inadéquats et menacent l’équilibre du « village », les projets sont éloignés de chez moi mais risquent de changer ma vue, j’aime les arbres mais je n’aime qu’eux et pas trop les gens qui vivent autour, je veux rouler à vélo et ne m’intéresse pas à ce qui pourrait freiner mes courses et donc approuve tout « aménagement » routier cyclable même invasif…

Il est difficile dans notre secteur de parler de « naturel » car tout a été organisé par l’être humain et les arbres que nous défendons, par exemple, n’ont rien de naturel et de spontané ayant tous été plantés par d’autres humains.

Dans notre « banlieue privilégiée », la nécessité de préserver les îlots de fraîcheurs ne doivent pas servir de prétexte au refus de meilleurs logements pour tous.

Nous sommes toujours impliqués dans les combats qui nécessitaient notre soutien. Le dernier en date, gagné en juin dernier avec quatre autres associations, est l’annulation par la justice de la déclaration d’utilité publique de travaux invasifs sur les bois pour le passage d’un tramway. Ce mode de transport a toute notre sympathie mais les déplacements, quels qu’ils soient ne doivent pas être le fondement d’actions massives de destruction de notre environnement.

Les justifications pour des chantiers d’ampleur dans les Hauts-de-Seine sont souvent étiques. Couler du béton est le moteur d’une économie aveugle et participe d’une façon majeure au réchauffement climatique. Les associations déposent observations, critiques et recours, toujours dans un cadre réglementaire très précis et renforcent ainsi les institutions en se prêtant à ce qu’on pourrait qualifier souvent de simulacres. La complexité des procédures demande de plus en plus de technicité et de juridisme, le risque est bien de s’y noyer et de devenir des accompagnateurs conciliants de politiques destructrices.

Val de Seine Vert souhaite que la prochaine décennie soit celle de l’action concrète de toutes et de tous pour renverser la tendance effroyable précisée par les travaux du GIEC.

Carte Echo 100

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