Avec un territoire caractérisé par une absence de dénivelés et une forte densité de population, Boulogne-Billancourt offre les avantages qui favorisent traditionnellement l’usage du vélo. Mais si les choses n’évoluent que par à-coups dans les quartiers existants, et pour ainsi dire pas du tout sur les grands axes et les artères commerçantes, le Trapèze et l’île Seguin offrent par contre l’opportunité d’un espace encore libre et où les déclarations d’intention peuvent se concrétiser sur le terrain : encore faut-il le vouloir et considérer l’usage au quotidien du vélo comme quelque chose de sérieux, tout comme l’est la réalisation d’un tramway, et ce bien avant la fin de l’urbanisation. Le Cours de l’Île Seguin invite déjà piétons et cyclistes à trouver leurs marques respectives, chacun disposant d’un espace propre et signalé, mais le plus important reste la cohabitation apaisée entre cyclistes et voitures. Quelques aménagements cyclables, intéressants s’ils sont menés correctement à leur terme comme prévu, sont en cours de réalisation sur les ponts (ex : pont de Sèvres).
L’île Seguin doit rester à l’image de ce que l’on voulait au départ, une île prioritairement réservée aux circulations douces, offrant un nouveau cheminement piétons-vélos entre les deux rives. Ce sera possible bientôt, sur un itinéraire provisoire réutilisant le pont Seibert et autorisant les vélos à traverser le parc. Un début prometteur…
Lionel Favier