Le projet de règlement local intercommunal de publicité de GPSO a été adopté par le conseil de territoire à l’unanimité le 26 juin 2018.
Val de Seine Vert a et fait de nombreuses propositions allant dans le sens d’une diminution de l’impact des dispositifs dans l’espace public. Le peu de reprises de nos propositions nous conduit à porter un avis défavorable sur ce projet.
Val de Seine Vert a participé à toutes les étapes de ce règlement. Les représentants des sociétés publicitaires y étaient fortement représentés. On peut considérer que pour deux associations, 10 représentants commerciaux étaient présents. La perception des élus vis-à-vis des dispositifs publicitaires correspond à leur sous-information et leur condescendance par rapport aux enjeux écologiques. Nous n’avons pas réussi à faire identifier la pollution visuelle, les manœuvres de manipulation mentale, l’utilisation sans contrôle des écrans numériques etc. comme étant des dangers majeurs. L’indifférence citoyenne est généralisée dans le domaine publicitaire. La perception de cette pollution est minorée car notre environnement visuel en est pollué depuis toujours. Il existe pourtant des enjeux urbains et sociaux essentiels.
Nos demandes
Une enquête publique est prévue après la consultation de la commission départementale de la nature, des paysages et des sites à la fin du mois de septembre. L’enquête publique devrait démarrer à sa suite.
Parmi les éléments fondant notre avis que vous pouvez retrouver en intégralité sur le site http://valdeseinevert.org/category/publicite/ :
• Le territoire est divisé en trois zones : de la 1 à la 3. La 1 étant souvent centrale aux communes, dans un cadre patrimonial plus intéressant, à proximité de bâtiments ou de sites classés etc. la zone 1 est plus protégée qu’une zone 3 où on peut poser de grosses publicités scellées au sol.
Val de Seine Vert demande que dans le cadre de l’enquête publique, une réunion publique soit organisée dans chaque commune précédée d’une information large.
• Il serait pertinent que les afficheurs participent à la publicité de l’enquête publique et des réunions en mettant à disposition une partie de leurs espaces.
• Val de Seine Vert considère que l’élaboration d’un règlement ne vaut que par le pouvoir de police exercé par les maires pour son respect.
Nous demandons que les maires s’engagent à faire respecter ce règlement en publiant annuellement le nombre d’interventions de leurs services.
Nous demandons que l’application SoNEt de GPSO puisse se voir ajouter un signalement « publicité ou enseigne illégale ».
• Val de Seine Vert souhaite que la publicité soit totalement interdite en Site Patrimonial remarquable (Marnes la Coquette), en sites inscrits (Marnes la Coquette, Ville d’Avray, Sèvres, Meudon, Chaville), en abord de monument historique (périmètre délimité d’abords de Versailles/Trianon ou 500 mètres dans le champ de visibilité des monuments historiques).
• Nous demandons que le micro-affichage soit interdit en zone 1 (la plus remarquable), que la surface maximale de micro-affichage soit limitée à 1 m2 en deux supports maximum dans les autres zones et qu’il y ait une surface minimum de vitrine pour l’accepter. Des règles de densité devraient être établies pour le micro-affichage, les mats…
• Nous demandons qu’aucun support publicitaire commercial ne puisse être utilisé en zone 1.
• En zone 2 : Il faut interdire l’affichage mural de grande dimension (10,5 m) à l’image de nombreuses villes.
• Nous demandons l’interdiction des dispositifs scellés au sol, les plus volumineux, en ce qu’ils ont un impact visuel important. Certaines communes comme Marnes la Coquette, Ville d’Avray, Chaville, Sèvres et Meudon n’auront pas de zone 3 car les dispositifs scellés au sol n’y sont pas souhaités.
La publicité a trouvé d’autres voies pour toucher le consommateur potentiel : réseaux sociaux, internet, applications de smartphone… Le jalonnement économique (fléchages de commerces et entreprises) devient, par exemple, inutile avec les GPS.
En conclusion
Val de Seine Vert considère que les supports publicitaires commerciaux situés dans l’espace public ou perceptibles de l’espace public doivent disparaître à hauteur d’au moins la moitié d’entre eux.
Frédéric Puzin