RD 910 : Le couloir des pollutions

L’arrêté de déclaration dite « d’utilité publique » de la requalification de la route départementale 910, ancienne nationale 10, traversant notamment Chaville et Sèvres, vient d’être signé par le préfet des Hauts-de-Seine.

IMG_20200624_170407285_optD’importantes lacunes apparaissent dans ce projet qui va minéraliser et polluer un secteur déjà bien éprouvé.

La vallée du Ru de Marivel, que suit la route départementale 910 (RD 910), concentre la plus grande partie de l’habitat collectif exposé à la minéralisation, à la disparition de toute enclave de verdure, aux pollutions de l’air, visuelles, sonores et olfactives. D’importantes lacunes apparaissent dans ce projet qui va minéraliser et polluer un secteur déjà bien éprouvé.

Il s’agit pour le département de faire abattre des centaines d’arbres en pleine maturité pour le chantier de requalification de la RD 910. Les travaux tels qu’ils sont prévus risquent de faire mourir un nombre plus important encore d’arbres par sectionnement des racines. Aucune disposition d’amélioration du trafic des bus n’est réellement prise dans le projet. Le plan prévu ne correspond pas aux besoins des déplacements cyclistes, ni aux souhaits de leurs pratiquants.

La crise de la Covid-19 comme des épisodes caniculaires ont largement modifié les besoins réels. La circulation cycliste est un mode de déplacement sans émissions polluantes permettant de limiter les contacts et de désengorger les transports en commun. La création rapide de voies dédiées à la sortie du confinement démontre que cette analyse a prévalu pour tous.

Le déconfinement est aujourd’hui un souvenir puisque la pandémie reprend et qu’on peut penser qu’il faudra longtemps avant de revenir à une situation sanitaire normale. Les pistes dédiées actuellement et désignées sous le terme de « coronapistes » doivent être confortées même si certains itinéraires peuvent être repensés.

Nous demandons que le projet évite d’abord les coupes d’arbres. Depuis quelques semaines les autorisations de coupes d’arbres de hautes tiges se multiplient à Chaville et Sèvres.

Nous demandons que la traversée de Chaville pour les cyclistes puisse être aménagée en piste centrale bidirectionnelle.

Nous demandons que, sur la traversée de Sèvres, une voie réservée pérenne soit dédiée aux bus et aux cycles ensemble avec une solution de pistes compatibles avec l’objectif du RER-V (Réseau Express Régional Vélo, sur le modèle des transports en commun).

Pour apaiser la circulation et limiter l’impact de la RD 910, il faut que la limitation de vitesse à 30 km/heure y soit étendue.

Frédéric Puzin

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