Lors de la réunion du « conseil consultatif de la colline Rodin » tenue le 16 janvier 2013, à la mairie de Meudon, le responsable de l’Établissement Public Foncier, nous a fait part de nouvelles études réalisées dans les carrières.
Ces études font état de la présence d’eau dans le troisième sous-sol et de risques d’effondrement d’une partie des carrières classées.
L’Inspection Générale des Carrières a donc adressé une lettre à Monsieur le Sénateur Maire, faisant part des risques encourus, de la nécessité de procéder à des travaux et d’en interdire immédiatement l’accès à tous publics.
M. Marseille nous a fait part de sa décision de prononcer un arrêté de « mise en péril » et de demander une expertise judiciaire, afin d’obliger les divers propriétaires publics et privés à effectuer les travaux nécessaires.
L’étude demandée par l’EPF suggère une incompatibilité éventuelle entre la qualité et l’urgence des travaux et le fait que ces carrières soient classées, donc qu’elles ne peuvent pas subir n’importe quels travaux et que leur réalisation nécessite l’aval des autorités compétentes pour la protection du site.
Un déclassement du site pourrait donc être envisagé, ainsi qu’un comblement des carrières. Parce que Venise subit l’assaut de l’eau, on comble les canaux ?
Que cherche donc l’EPF ? Stabiliser les sols pour y construire en toute quiétude les 450 logements prévus, au mépris du site classé ?
Mais où est l’intérêt de Meudon et des meudonnais ? Dans un aménagement urbain classique de cette colline, avec les mêmes immeubles que l’on voit partout sur la planète, où bien dans la protection d’un site classé, de réputation internationale, unique en France ?
En protégeant les carrières on sauve un patrimoine qui appartient à tous. Avec son musée de renommée internationale, avec la place où travaillent des artistes réputés, avec ses carrières classées, avec sa source remise en état, la colline Rodin peut être un lieu qui s’inscrit dans « la vallée de la culture » comme un haut lieu culturel, artistique, scientifique et touristique susceptible d’attirer un grand public.
Les élus de la Mairie, du Conseil Général et les responsables des diverses administrations peuvent-ils rester insensibles à une telle perte de patrimoine ?
Christiane Foucher