La tête du Pont de Sèvres en travaux

Vendôme, Chenonceau et Amboise, les trois tours de la tête du Pont de Sèvres, sont en train de se métamorphoser en City Lights. La réhabilitation en cours est certifiée haute qualité environnementale (HQE), la moitié des bureaux est louée à la société américaine General Electric.

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Construites en 1975, les trois tours qui culminent à 100 m de hauteur et qui constituent l’une des entrées de ville de Boulogne-Billancourt étaient une horreur. Plus de 80 000 m2 de bureaux, regroupés en dix « pétales », la fleur avait mal vieilli. En 2007, Dominique Perrault, l’architecte de la Bibliothèque nationale de France, remporte l’appel d’offres de ce qui doit être une restructuration lourde. Elle démarre début 2013, 700 ouvriers s’attaquent au chantier et désossent les bâtiments. Nous en sommes aujourd’hui à la reconstruction et l’investisseur, président de BNP Paribas Real Estate, a posé début novembre la première pierre symbolique du futur « campus » baptisé City Lights.

Un campus écolo ?

Outre les bureaux, le projet comprend un restaurant d’entreprises de 2 650 couverts, un centre de conférences, un auditorium, une crèche – garderie, une conciergerie, une salle de fitness et… 955 places de parking. Pas très écolo les parkings, surtout quand on a la chance d’être si bien desservis en transports en commun. Pourtant on note que 400 places y ont été prévues pour les vélos. Que 60 % du chauffage sont assurés par géothermie, que les toitures sont pour partie végétalisées… Un réel effort a été fait pour tendre vers la norme bâtiment basse consommation (BBC). C’est un défi de taille pour une réhabilitation de tours, car au-dessus de 10 étages les tours sont des gouffres énergétiques. Même si l’objectif semble hors de portée, le BBC doit rester une référence incontournable.

Restait à louer ces bureaux et dans le contexte actuel (10 % des surfaces de bureaux de la Défense sont vides), ce n’est jamais gagné d’avance.

General Electric loue
la moitié des bureaux

Les 2 600 salariés du géant américain, qui travaillaient jusqu’à présent à Paris et à La Défense, vont être regroupés au Pont de Sèvres au troisième trimestre 2015. Il ne s’agit pas, bien sûr, de création d’emplois mais d’un jeu de chaise musicale qui va vider un peu plus le quartier de la Défense. Il est intéressant de noter que, dans la concurrence féroce à laquelle se livrent les promoteurs pour louer ou vendre leurs mètres carrés de bureaux, l’argument de la baisse de la facture énergétique a de plus en plus de poids.

Luc Blanchard

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