KM1, concertation 0

La Société du Grand Paris a organisé le samedi 4 juin une journée inaugurale, baptisée « KM1 » (Kilomètre 1), pour le lancement du premier chantier du Grand Paris Express. Elle s’est déroulée sur le site de la future gare Fort d’Issy-Vanves-Clamart et se voulait festive. Pourtant, nombre d’habitants n’avaient pas le cœur à la fête.

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La ligne 15 sud du métro automatique, qui doit irriguer la Métropole du Grand Paris à l’horizon 2022, entre en phase de réalisation. Le projet porté par la Société du Grand Paris met en avant la création de nombreuses gares (68 au total) qui doivent profondément modifier les communes dans lesquelles elles sont implantées.
La nouvelle gare de Clamart
La gare Fort d’Issy-Vanves-Clamart sera construite à 26 mètres de profondeur, sous l’actuelle gare de Clamart, et permettra l’interconnexion avec la ligne N du Transilien, la gare routière pour les bus 189, 323, 394, 579 et peut-être, à terme, avec le tramway T10 encore en projet. La Société du Grand Paris n’a pas prévu de projets connexes autour de la gare, c’est la mairie de Clamart qui s’en charge. Le 15 octobre 2015, le conseil municipal a voté le déclassement du domaine public de la place de la gare. La ville a ensuite organisé trois réunions de concertation en juin, et a finalement confié le projet au groupe immobilier Icade.
La concertation se fait attendre
Les Clamartois ont été choqués mais pas surpris du désengagement de la ville et de la pseudo-concertation organisée autour du projet. Dans plusieurs quartiers de la ville, le même scénario s’est répété ces derniers mois. Aussi plusieurs associations : Vivre à Clamart, Stophunebelle, Collectif gare, ex-piscine et CLCV 3F ont manifesté leur désapprobation le 4 juin lors de la « fête » KM1.
Les associations demandent une autre gouvernance afin que les projets urbains puissent se faire avec les habitants. Elles ne sont pas entendues. Pas plus que les associations intercommunales et les collectifs, qui demandent sans succès la mise en place d’un conseil de développement au niveau de la métropole et des territoires. La fin de non-recevoir que nous opposent les élus ne peut conduire qu’à des contentieux, nous sommes les premiers à le déplorer.
Luc Blanchard

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