Impacts de la fin d’Autolib’

En quelques jours, la mairie de Paris a mis fin à la délégation de service public passée avec le groupe Bolloré concernant la gestion du service d’autopartage électrique : Autolib’.

Cette « mort subite » n’aura finalement suscité que peu d’émoi parmi les 150 000 utilisateurs (-21 % entre 2015 et 2016) de ce service à la différence de ceux de Vélib’ qui ont exprimé plus vivement leur mécontentement sur les très nombreux dysfonctionnements du nouveau gestionnaire de ce service. Ceux qui ont donné de la voix, ce sont les élus parisiens et de banlieue qui s’inquiètent de la somme de 233 millions d’euros réclamés par l’ex-délégataire. Ils peuvent aussi redouter le bilan financier de cette opération, si jamais il est dressé un jour commune par commune. Ainsi, en 2011, la communauté d’agglomération du Mont Valérien regroupant à l’époque Nanterre, Suresnes et Rueil-Malmaison avait chiffré à 50 000 euros le coût d’une station à prendre en charge par la commune d’implantation.

En dehors de ces aspects financiers, cette décision pourrait avoir un effet bénéfique car elle favorise toutes les initiatives en matière de mobilité : vélo partagé ou encore trottinettes électriques.

Les communes quittent alors leur habit de gestionnaire de services pour endosser celui de régulateur devant œuvrer pour maîtriser les services de mobilité sans borne de stationnement potentiellement source d’une nouvelle pollution : celle de moyens de transport encombrant l’espace public.

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