Île Seguin : « un projet moins dense… »

En mai 2017, Écho VDS titrait « Clap de fin pour l’île Seguin » en annonçant le projet immobilier du groupe Bolloré sur l’île Seguin et en formant le vœu que le travail de concertation mené depuis des années puisse se poursuivre. Il s’est tellement poursuivi que deux ans plus tard, dans le numéro 90, un article faisant le point sur les avancées obtenues en matière d’aménagement de l’île concluait en ces termes : « Désormais, la balle est dans le camp du futur aménageur, a priori la société “Boulogne-Studios” filiale du groupe Bolloré, qui devra désormais prendre en compte les règles ainsi posées le 14 décembre 2018. ».

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Finalement notre optimisme initial nuancé par la suite a été démenti puisqu’en mai 2019, le groupe Bolloré a mis fin à son projet numérique en prétextant selon un proche du dossier, cité par le journal Le Monde, « Ce sont les relations difficiles entre la municipalité et les associations qui ont fait capoter l’opération » propos qu’il faut démentir car ils ne se fondent sur rien. Relevons seulement les difficultés financières et juridiques que le groupe Bolloré traverse et les orientations stratégiques divergentes au sein de sa gouvernance.

Désormais, depuis le 12 août dernier, date de la signature d’une promesse de vente entre la SPL Val de Seine Aménagement et la société Développement Boulogne Seguingroupement de trois promoteurs immobiliers : Hines, Icade et Vinci immobilier, un nouveau projet se dessine pour l’île. Il sera plus réduit portant sur 130,000 m² constructibles contre 150,000 m² auparavant. Quant au jardin, il s’agrandit d’une surface de 0,3 hectare, passant de 1,2 hectare à 1,5 hectare. À titre de comparaison, le parc de Billancourt dont nous avons vaillamment défendu l’existence dans les années 2000, et qui fait désormais le bonheur de tous, a une superficie de 7 hectares. Alors peut-on espérer un espace vert encore plus grand pour l’île ? N’est-ce pas le moment idéal pour se poser cette question ?

Et ce d’autant plus que dans la présentation de Vinci Immobilier il est écrit : « Le besoin de nature demeure fortement ancré chez l’Homme. Pour Vinci Immobilier, la végétalisation de la ville rend de nouveau possible cette relation quotidienne entre l’Homme et la nature. Elle répond aussi à des enjeux environnementaux comme la purification de l’air, la réduction des îlots de chaleur, la récupération des eaux de pluie et la protection de la biodiversité. ». Quant à Icade Immobilier, filiale de la Caisse des Dépôts, il semble utile de rappeler que sa maison mère, la Caisse des Dépôts et Consignations, se soucie de l’intégration de la nature au sein de la ville tout particulièrement à Paris et sa très proche banlieue « afin de répondre pleinement aux enjeux définis par le gouvernement ».

Alors de belles paroles dues à la nécessité d’avoir une image écologiste ou véritables motivations pour rendre plus vert l’urbanisme urbain ? Ne soyons pas négatifs et espérons que les décideurs de ces groupes oseront l’impossible et donneront une chance unique à l’île Seguin d’être la plus verte possible !

Nicole Matrand

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Val de Seine Vert doit se montrer ambitieuse !

Bolloré s’en va de l’île Seguin ! C’est le moment pour VdSV (après 27 ans de luttes sur ce sujet emblématique) de retrouver de l’ambition pour l’île avec plus d’espaces naturels ouverts à tous, plus d’originalité architecturale et artistique, plus d’ouverture sur le fleuve.

La ville est riche (dixit le maire en conseil municipal), elle n’a pas besoin d’un énième projet de promotion immobilière choisi en catimini dans la torpeur de l’été.

RL

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