Recours contre le PLU de Saint-Cloud

Le 7 janvier 2013, 7 associations du Collectif des Associations Cœur de Seine, dont Val de Seine Vert, déposent un recours devant le Tribunal administratif de Cergy-Pontoise pour faire annuler le Plan Local d’Urbanisme de Saint-Cloud. Voté le 5 juillet 2012, le PLU couvre la commune incluant le Domaine national de Saint-Cloud, l’Hippodrome et un exceptionnel patrimoine d’espaces verts et de bâtiments remarquables.

Contradiction flagrante

L’avocat des associations, Maître Gaborit, précise que les vices majeurs qui affectent le PLU résultent d’une contradiction flagrante entre une position de principe, maintes fois réaffirmée, de maintenir la population au seuil actuel de 30 000 habitants et des opérations immobilières prévisibles qui ne peuvent qu’augmenter cette population bien au-delà de ce «nombre d’or».

Incohérences majeures

Le PLU aggrave le retard du Plan Local d’Habitat en matière de logement social et n’intègre pas sérieusement le Plan de Déplacement Urbain en Ile-de-France. Me Gaborit conclut : «il est donc patent que le PLU est particulièrement indigent s’agissant de modes alternatifs de déplacement, objectif majeur du PDU et de la régulation de la circulation automobile».

Menace sur la Caserne Sully, 
entrée monumentale du Domaine national

Cet ensemble architectural qualifié par la ville de «patrimoine emblématique» n’apparaît pas sur la liste des bâtiments remarquables du PLU ! Pire, le PADD de la commune qualifie ce patrimoine de «réserve foncière intéressante» ! Cette incohérence annonce-t-elle sa destruction ? Les associations ont renouvelé en mai 2012 la demande de protection au titre des Monuments Historiques déjà effectuée en 1991 par le ministère de la Culture. Le 28 septembre 2012, 11 associations ont demandé le retrait du protocole «valorisation» de la Caserne, signé juste avant les élections présidentielles.

Simulacre de concertation

Me Gaborit constate que les modalités de la concertation prévues n’ont pas été respectées. Il souligne les pratiques discutables du maire de Saint-Cloud, Éric Berdoati (UMP) : croisade contre l’association « Aimer vivre à Saint-Cloud », plaintes en diffamation contre son président, radiation de la Commission extra-municipale d’urbanisme, campagne de dénigrement… « Le maire n’accepte la concertation qu’avec ceux qui approuvent son point de vue », écrit Me Gaborit. Le maire ignorera les 8 000 signataires de la pétition du Collectif…

Perte de confiance sur fond de Grand Paris et mobilisation sans précédent

Indignées par ces entorses aux règles du Code de l’urbanisme et par ces pratiques discutables de la concertation, les associations sont déterminées pour éviter que cet environnement exceptionnel ne subisse des dégâts irréversibles et pour favoriser sa mise en valeur.

Olivier Delourme, Frédéric Billet

Coordinateur du CollectifPrésident d’Aimer
des Associations 
Cœur de SeineVivre à Saint-Cloud

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