Ce constat a produit lors des campagnes municipales de nombreux débats autour de l’alimentation. Cela confirmait le désir des électeurs pour des produits frais et bio avec des circuits courts.
L’autonomie alimentaire n’est que de 3 jours et nos communes riches des Hauts-de-Seine cherchent des solutions pour une relocalisation de leurs approvisionnements, et fournir les cantines scolaires et celles de leurs aînés, ou la restauration collective pour les personnels municipaux.
Des maraîchers sont sollicités pour fournir ces produits, mais ils ne disposent pas des capitaux nécessaires à des projets agricoles, ni de sites ou fonciers propices en pleine terre. Le but serait de créer des partenariats entre les territoires agricoles de la couronne et nos communes riches.
C’est le souhait notamment du collectif du Triangle de Gonesse, qui avec le projet CARMA (http://carmapaysdefrance.com) lutte pour la préservation de 670 ha de terres agricoles afin de répondre aux besoins de proximité alimentaire indispensable pour assurer la sécurité des approvisionnements.
Au Sud de Paris, les terres du plateau de Saclay, parmi les plus fertiles d’Europe, sont menacées par l’urbanisation, plus de 2 000 ha qui, là aussi, peuvent contribuer à des productions maraîchères.
Historiquement, tout autour de Paris, nous avons une tradition de maraîchage et de vergers producteurs de fruits, comme les murs à pêches à Montreuil, prisés à la cour du roi Soleil de Versailles.
Dès la fin du 19e siècle, les producteurs maraîchers de la banlieue sud et d’Arpajon ont profité d’un tramway, et via la Porte d’Orléans, approvisionnaient les Halles au centre de Paris.
Poursuivons ces traditions en réponse aux enjeux actuels de relocalisation des productions alimentaires, et en contractualisant des parrainages entre les maraîchers de la couronne et nos collectivités situées au sein de l’urbanisation.
Gil Leparmentier