Le 24 septembre dernier s’est déroulée une réunion de la commission consultative de l’environnement de l’héliport de Paris-Issy-Les-Moulineaux qui ne s’était pas réunie depuis décembre 2017. Cette instance qui suit le fonctionnement de l’héliport notamment en comptabilisant le nombre de mouvements d’hélicoptères, leurs trajectoires, l’impact sonore des vols sur les lieux traversés, en recensant le type de matériels utilisés réunit des élus locaux, des professionnels de l’aviation, des représentants de l’Etat et du secteur associatif. En 20 ans, le nombre de vols de mouvements est passé de 12 089 vols en 1998 à 9 656 en 2018, cette année, 40 % des vols étaient dus à des mouvements de services publics tel le SAMU, la sécurité civile ou la gendarmerie. Le pic de mouvements se situe à 13 187 vols en 2003 et le creux à 8 598 en 2016.
La position des associations comme des riverains est de baisser encore le nombre de mouvements afin de limiter au maximum les nuisances. Un débat s’est ouvert sur le devenir du site puisque la ville de Paris souhaite désormais sa disparition pour en faire un espace vert revenant ainsi sur une position antérieure, partagée également par le maire du XVe arrondissement, qui était d’y construire des immeubles d’habitation et de bureaux pourvus d’un grand jardin. Cette nouvelle position serait acceptable si ce site est déclaré inconstructible à tout jamais. Or, ce n’est pas le cas ; une décision adoptée par une majorité municipale peut être revue par cette même majorité ou par une autre en cas de changement de majorité. Et puis au regard de la densité de construction, tant à Paris que dans les communes des Hauts-de-Seine concernées par l’héliport, c’est le seul endroit qui peut être une plateforme de secours en cas d’accidents graves ou d’attentat comme en 2015.
En dehors de ce débat qui doit être tranché en final par l’Etat, cette réunion fut également l’occasion de découvrir le travail de Bruitparif qui grâce à sa station installée dans le parc de Brimborion à Sèvres établit des mesures du bruit généré par le vol des hélicoptères.
Toutes les mesures et analyses sont accessibles sur https://rumeur.bruitparif.fr mais le bilan sur les 7 dernières années montre qu’une vingtaine de vols ont atteint un niveau sonore élevé de 50 dB(A) en LAmax (NA50). Il faut d’ailleurs rappeler que la brigade de gendarmerie des transports aériens reçoit toute plainte de riverains se plaignant du bruit soit au 01 45 54 20 34 ou par mail : bgta.issy-les-moulineaux@gendarmerie.interieur.gouv.fr.
Ces coordonnées sont à utiliser sans modération car en final c’est à la mesure du nombre d’appels de riverains, en 2018 ce chiffre était de 14, qu’une partie du travail de la commission repose.
Alain Mathioudakis