Clap de fin pour l’île Seguin

L’accord passé entre la société d’aménagement de Boulogne-Billancourt et le groupe Bolloré afin d’aménager le centre de l’île Seguin est à saluer… tout en souhaitant la poursuite d’un travail participatif.

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Celles et ceux qui ont créé Val de Seine Vert, en 1992, dans l’espoir de veiller à une restructuration des terrains des anciennes usines Renault respectueuse de la mémoire ouvrière et de l’environnement avaient-ils imaginé qu’il aura fallu attendre vingt-cinq ans pour qu’un point final soit mis à ce dossier ? Certainement pas. Et pourtant, sauf imprévu de dernière minute, tel un diktat du nouveau président de la République, ce sera le cas.

En effet, le dernier élément de cette longue aventure constitué par l’aménagement de la partie centrale de l’île Seguin, semblerait avoir trouvé, le 14 mars dernier, un aboutissement avec la signature d’une promesse de vente entre la SPL Val de Seine aménagement, aménageur de la Ville de Boulogne-Billancourt et la société Boulogne-Studios, filiale à 100 % de Vivendi.

Au regard du nombre de projets annoncés, quasi finalisés et qui en définitive n’ont pas vu le jour, notamment celui de la fondation Pinault, le conditionnel reste malgré tout de rigueur sans pour autant retirer le moindre mérite à la programmation du projet présenté.

MM. Baguet, maire de Boulogne-Billancourt, et Bolloré, président du groupe Vivendi, ont annoncé la réalisation d’un Campus d’entreprises de 150 000 m² s’articulant autour d’un jardin ouvert au public de 12 000 m² environ, de deux voies publiques piétonnes assurant la liaison avec la cité musicale du département des Hauts-de-Seine, Seine Musicale et le grand pôle culturel et artistique du groupe Emerige. Un équipement sportif de 10 000 m² superposant un terrain de football, une piscine et une salle pour sports collectifs pouvant accueillir 3 000 spectateurs est également prévu. Cet équipement, à destination des utilisateurs du Campus, sera aussi accessible au public. Il est appréciable de noter qu’aucun logement pérenne n’est prévu et de relever la création d’un transport en commun en site propre à l’intérieur de l’île. Enfin, afin de limiter la circulation automobile, un seul parc de stationnement souterrain de 700 places est programmé.

À part le nombre quelque peu excessif de places de parking et l’oubli d’un lieu dédié à la mémoire ouvrière, cette annonce va dans le sens du protocole conclu et signé, fin 2015, entre Val de Seine Vert et la SPL Val de Seine.

Un satisfecit global est donc à délivrer à tous ceux qui ont permis la conclusion de cet accord. Nous formons le vœu que le travail de concertation mené depuis des années puisse se poursuivre dans l’intérêt de tous, sachant qu’une consultation d’architectes doit être lancée en 2017.

Antoine Monnet
Alain Mathioudakis

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