Deux associations, Écologie sans frontière et le Cniid (Centre national d’information indépendante sur les déchets), ont déposé un recours contre l’exploitation du site d’Isséane, usine d’incinération des déchets du Syctom (Syndicat intercommunal de traitement des ordures ménagères de l’agglomération parisienne), opérationnelle de- puis plus de trois ans sur les quais de Seine à Issy-les-Moulineaux. En cause: la hauteur des cheminées d’évacuation, jugée insuffisante pour une évacuation correcte des fumées et la dilution des retombées polluantes.
Val de Seine Vert, membre de la CLIS (Commission Locale d’Infor- mation et de Surveillance), suit de près les développements de cette usine, de l’ancienne TIRU, hier, à Is- séane, aujourd’hui. La démarche de ces associations, que nous décou- vrons, nous intéresse tant il est vrai que la question de l’incinération des déchets mérite d’être reposée. En effet, même si les usines nouvelle génération représentent une amélioration, même si la production de chaleur destinée au chauffage urbain est intéressante, ce Centre de tri et de valorisation n’est en fait qu’une grosse usine d’incinération, à la- quelle est annexé un petit centre de tri (voir notre article dans la Lettre n° 54) ; en tant que telle, elle reste polluante. Pire peut-être, le défi réel
– réduire au maximum la production de déchets, valoriser ceux qui ne peuvent être évités – est masqué par ces quelques avancées technologiques enrobées dans de belles architectures…