Jacques Chirac disait en 2002 « La maison brûle et nous regardons ailleurs », 17 ans plus tard personne ne peut ignorer le réchauffement climatique, l’effondrement de la biodiversité, les épisodes caniculaires, les tempêtes…
Depuis 2011, les huit communes qui composent le territoire de Grand Paris Seine Ouest (GPSO) se sont dotées d’un plan climat qui vise à réduire les émissions de gaz à effet de serre. Ont-elles réussi ? Non. En huit ans c’est à peine si GPSO est parvenu à stabiliser les émissions. Personne n’analyse cette contre-performance et les communicants de GPSO préfèrent dire que notre territoire émet 1,7 fois moins de gaz à effet de serre que les autres territoires du Grand Paris, soit 4,6 tonnes d’équivalent CO2/habitant/an contre une moyenne de 11,2 t/eq. CO2/an par français (ADEME), 11,69 t. par parisien et 12,16 t. pour les habitants de la Métropole du Grand Paris ! Pour parvenir à ce résultat surprenant, ils n’ont pas tenu compte des échanges, transports de personnes, de marchandises ou de services, avec les autres territoires, alors que tous les autres territoires l’ont fait. Si nous n’utilisons pas les mêmes bases, toute comparaison est fallacieuse.
En septembre dernier, la maire de Marnes-la-Coquette, Christiane Barody-Weiss, vice-présidente de GPSO en charge de l’environnement, présentait à Sèvres le nouveau plan climat du territoire. Les objectifs affichés sont ambitieux comme, par exemple, la réduction de 40 % des gaz à effet de serre à l’horizon 2030. Compte tenu des piètres résultats antérieurs, on était en droit d’attendre une impressionnante batterie de mesures, une sorte de plan Marshall pour le climat. Eh bien non ! La vice-présidente a égrené le même chapelet de mesurettes : subvention pour les vélos électriques, installation de composts, perfectionnement du tri… Chaque mesure, prise individuellement, peut être défendue, mais au bout du compte… le compte n’y est pas. Faire face au réchauffement climatique, dans des villes denses comme les nôtres, nécessite d’investir massivement dans l’isolation thermique des bâtiments, développer le report modal des déplacements, de renforcer la trame verte et bleue pour que la nature rafraîchisse la ville, de faire preuve d’imagination en lançant par exemple des plans auto et non plus vélos donnant ainsi la priorité aux mobilités douces et reléguant l’automobile comme un moyen secondaire de déplacement… Mais aussi, de renforcer la démocratie et la transparence. Pourquoi GPSO ne communique-t-il pas sur l’incendie qui, durant l’été, a détruit une partie de l’usine de traitement des eaux usées d’Achères ? Pourtant c’est bien cette usine, installée au fin fond des Yvelines, qui traite nos eaux usées. Ne serait-il pas temps d’imaginer de plus petites unités, proches des utilisateurs ? Cela fait des années que Val de Seine Vert le réclame sans succès. On pourrait multiplier les exemples, nos fidèles lecteurs le savent.
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