Le Schéma directeur de la Région Ile-de-France (SDRIF) était en souffrance, dans l’attente de la mise en place du Grand Paris. Il est maintenant remis en chantier, sur des bases contestables.
En septembre 2008, après plus de trois ans de concertation, le SDRIF était adopté à une large majorité par le Conseil régional. Commença alors une grande période d’incertitudes sur le devenir de ce document, puisque le gouvernement y était farouchement opposé. Alors qu’il aurait dû être immédiatement transmis au Conseil d’État pour devenir opposable aux documents d’urbanisme, le SDRIF a dû patienter deux longues années, le temps que le gouvernement fasse adopter la loi « Grand Paris ». La dite loi s’imposant au contenu du SDRIF, comme d’ailleurs les lois Grenelle I et II, c’est tout logiquement que le Conseil d’État délivra en octobre 2010 un avis défavorable à ce document arguant de son incompatibilité avec les lois précédemment citées. Pour simplifier le tout, la loi de juin 2010 dite « de facilitation des projets des collectivités territoriales d’Ile-de-France » permet aux collectivités de mettre leurs PLU (Plan local d’urbanisme) ou SCOT (Schéma de cohérence territorial) en cohérence soit avec le SDRIF de 1994 soit avec celui de 2008.
SDRIF et Grand Paris
Aujourd’hui, le Conseil régional relance donc la révision de son document sur la base de celui de 2008 en y intégrant le réseau de transports du Grand Paris, la construction de 70 000 logements par an, les contrats de développement territorial, toutes choses imposées par l’État.
Les concertations sont donc ré-ouvertes, dans un format plus restreint et dans un calendrier très serré. Il est prévu que le nouveau SDRIF soit arrêté à l’été 2012 et que l’enquête publique se tienne à l’automne. Ce n’est donc qu’en décembre 2013 que le schéma pourrait devenir enfin un document ayant acquis sa pleine autorité juridique, plus de 5 ans après son approbation et 19 ans après la mise en œuvre de son prédécesseur.
On ne peut que déplorer que l’État ait recentralisé à outrance l’aménagement de la région Ile-de-France pour imposer sans l’ombre d’une réelle concertation un schéma de transports totalement pharaonique et qui, gageons-le, ne sera jamais mis en œuvre ! Dans l’intervalle, que de temps perdu pour les projets des collectivités territoriales, mais aussi quel gâchis lorsque l’on sait qu’en attendant, des centaines d’hectares de terres agricoles ont ou auront été urbanisés en dépit du bon sens !
Catherine Candelier, conseillère municipale EELV de Sèvres
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La réhabilitation de la source Saint-Germain, disparue puis retrouvée en 2008 (voir notre encart dans la Lettre de mai 2009) est bien engagée. Dévoyée vers le nouveau bâtiment du collège qui vient d’être mis en service, l’eau de la source, d’une fraîcheur constante, en produit les calories nécessaires à son chauffage et à sa climatisation. Poursuivant son cours vers la Seine où ses eaux sont maintenant rejetées plutôt que d’être envoyées à l’égout, elle est rendue accessible pour les besoins du service des espaces verts et des pompiers. Un point de puisage supplémentaire a été prévu pour alimenter un jardin d’eau pédagogique à proximité des écoles. Toutes ces mesures proposées par les Sévriens lors des Rencontres sévriennes du développement durable de 2008/2009 ont été portées depuis par le groupe Eau du CSDD (Comité sévrien du développement durable).
Un pas de géant vers une gestion durable des eaux urbaines !
ACG