Révision du PLU de Clamart

En tant que « simple » adhérent local de l’association Val de Seine Vert, j’ai eu l’occasion de participer jeudi dernier à une réunion concernant la modification du Plan Local d’Urbanisme.

clamart

A l’ordre du jour : un travail par petits groupes sur les formes urbaines, la densité et le développement durable.

Étaient présents, en plus des services techniques et du prestataire accompagnant le processus, une quinzaine d’invités dont des architectes, des élus de la municipalité UMP, des associatifs et, édifiant, des promoteurs immobiliers ! J’appris d’ailleurs que pas moins de 6 représentants des principaux promoteurs privés étaient systématiquement invités, et ce en amont même de ces ateliers thématiques.

Après une présentation générale de la commune et des quartiers durant laquelle il fut affirmé, sans contestation possible, que la ligne très haute tension était un handicap majeur et que la ville était peu dynamique économiquement (1), les travaux pouvaient commencer.

Il s’agissait de coller des pastilles de couleur sur un plan de la ville et de préciser les territoires à préserver ou à faire évoluer. Chaque représentant de table venait ensuite exprimer les réflexions de son groupe, sans débat avec la salle et sans cadrage sur ce que pouvaient sous entendre les notions de densité ou de réaménagement…

Un travail inévitablement bâclé faute de temps et assez frustrant en matière d’échanges d’idées.

Le second atelier me fut encore plus pénible. En une demi heure, chaque table était censée porter des réflexions et propositions en matière de développement durable, de gestion des eaux pluviales et souterraines, d’énergie, de biodiversité, de déchets. Chaque thème nécessitant au moins une heure de présentation et de cadrage avec la salle pour informer et former avant de concerter, je décidais de ne pas participer à cette mascarade, d’autant plus qu’une participante assise à ma table semblait brûler d’une envie irrépressible de remplir par elle même les cases d’un questionnaire qui m’apparut sans rapport avec le sujet évoqué.

La morale de cette expérience est assez évidente. Les choses se passent ailleurs ou ne se passent pas ! A l’évidence, le rythme « très soutenu », selon les mots de l’animatrice de la soirée, de cette évolution du PLU induit un besoin de faire comme si la concertation avait bien lieu sans la mettre réellement en pratique.

Les zones à laisser aux promoteurs paraissent déjà retenues : la gare, le quartier Percy-Arménie, les anciens terrains EDF et les abords de la RD906. La protection des zones pavillonnaires devrait être confirmée pour ne pas perturber un électorat en place.

Et pour les projets inutiles et hors de prix, la dernière campagne électorales tiendra lieu de concertation. Il seront poussés coûte que coûte par un Maire qui décide tout seul, un peu plus encore que le précédent !

Vincent Gazeilles

(1) reprise textuelle des propos personnels et hautement contestables du candidat UMP devenu maire de Clamart

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