Recours gracieux contre le PLU de Sèvres

Le 18 décembre dernier, le conseil municipal de Sèvres a adopté son nouveau PLU.

La réalisation du diagnostic a été confiée à un bureau d’études qui a démontré sa méconnaissance du territoire de Sèvres, mais aussi ses lacunes en matière de droit de l’urbanisme. L’élaboration de ce PLU a tourné uniquement autour d’une seule thématique : la façon de restreindre la constructibilité.

Par son zonage et son règlement du PLU, la Ville gèle les possibilités de production de logements sur 80 % du territoire urbanisé. En imposant ces règles, le maire oublie que 81 % des Sévriens vivent en logements collectifs et que de nombreux petits immeubles R+2 et R+3 sont présents sur les zones UR1 et UR2, et ne dévalorisent ni le paysage des coteaux, ni le cadre de vie.

En imposant des règles très restrictives d’emprise au sol alliées à une hauteur maximale de 6 mètres à l’égout, nous savons pertinemment qu’aucun logement social ne pourra se construire sur 80 % de la ville. Les seuls endroits où ces logements sont admis, ce sont le long des voies à grande circulation : le social oui, mais au milieu du bruit et en plein dans la pollution de l’air.

Cyniquement, le PLU indique qu’à partir de 400 m2 de plancher ou dix logements, il y aura obligation de produire 25 % de logements sociaux. Ces 401 m2 de plancher, aucun promoteur ne les construira à Sèvres.

Nous avons l’impression que le maire, monsieur de la Roncière, n’a pas compris que la lutte contre l’étalement urbain doit nécessairement passer par une densification raisonnée des zones urbaines.

La ville évolue au fil du temps, elle doit s’adapter aux besoins de ses habitants. Le maire nous propose de la laisser se figer et dépérir par manque d’attractivité et de dynamisme. Avec ce PLU, Sèvres entre en récession de développement.

Nous déposerons dans les semaines qui viennent un recours gracieux contre ce PLU.

VDSV

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