«Ne recommençons pas l’erreur, peut-être la seule, de Fulgence Bienvenüe lorsqu’il créa le métro parisien il y a plus d’un siècle : oublier les marchandises ! Le tramway montre l’exemple : il y a quelques mois circulait sur les maréchaux une rame à vide pour tester l’insertion du transport de fret dans le trafic voyageurs, à l’initiative de l’APUR et de la RATP. La création d’un nouveau réseau de transport aussi démesuré et ambitieux que GPE doit prendre sa part dans la réponse à apporter à l’approvisionnement des commerces et des particuliers assurés essentiellement par camions et camionnettes qui polluent et encombrent. La réponse en forme de fin de non-recevoir qui nous est faite actuellement n’est pas acceptable : « ce sera un métro automatique et de plus, comme pour le métro, la nuit sert à la maintenance… » GPE comme les nouvelles lignes de tramways et de tram-trains doit s’inscrire dans un maillage à la fois dense et étendu pour desservir Paris et toute l’Île-de-France. Exigeons que dès maintenant soient prévus les équipements et les espaces permettant un tel trafic : par exemple des gaines suffisamment larges pour y faire passer des monte-charges et des plateformes en surface. N’insultons pas et ne condamnons pas l’avenir ! Pensons aux emprises à préserver pour gérer un fret « durable » et réfléchissons aussi à la meilleure conteneurisation pour assurer l’intermodalité et la desserte la plus fine. Souvenons-nous du Petit Arpajonais qui amenait les légumes de la banlieue sud et ses maraîchers jusqu’aux halles… Et si une nouvelle ligne de tram-marchandises reliait Paris et Rungis ? Exigeons de GPE et de tous les acteurs du transport un vrai débat sur ce sujet et non un billet pour « circulez, y a rien à voir » ! »
Didier Hervo