La région souffle le chaud et le froid

Après avoir drastiquement réduit le budget de l’Agence des espaces verts, la région annonce un « Plan vert » : 500 hectares d’espaces verts ou boisés doivent être créés d’ici 2021.

Installation de Violaine Dejoie-Robin dans le cadre de l’exposition Second life of materials road, Domaine national de Saint-Cloud 2016.

Installation de Violaine Dejoie-Robin dans le cadre de l’exposition Second life of materials road, Domaine national de Saint-Cloud 2016.

LAgence des espaces verts de la région Ile-de-France (voir encadré) a vu ses moyens fondre depuis l’arrivée à la tête de la région de Valérie Pécresse (LR). Son budget global d’investissement est passé de 19,65 millions d’euros en 2015 à 7,5 millions en 2017 ! Sa mission d’éducation à l’environnement des scolaires lui a été purement et simplement retirée et une possible revente de terrains acquis par l’Agence est annoncée. Cela augurait mal de l’avenir.

Un nouveau Plan vert

Le 9 mars dernier, les élus régionaux ont voté un « Plan vert » qui s’appuie sur le constat effectué en 2015 par la Cour des comptes : « 193 communes franciliennes connaissent une situation de carence en offre d’espaces verts publics de proximité ». L’Organisation mondiale de la santé (OMS) préconise 10 m2 d’espaces verts par habitant et précise qu’ils ne doivent pas être à plus de 15 minutes à pied de son domicile.

Valérie Pécresse se fixe cette norme comme objectif et annonce vouloir créer 500 hectares d’espaces verts ou boisés (l’équivalent du bois de Boulogne) d’ici la fin de la mandature, en 2021.

Les contrats verts

Les 53 communes et 4 arrondissements de Paris les plus bétonnés pourront bénéficier d’un « contrat vert », un dispositif global d’aides. Quelques-unes sont dans les Hauts-de-Seine mais principalement au nord et au sud. Pourtant, dans le centre des Hauts-de-Seine, de nombreux quartiers répondent aux critères énoncés…

En 2017, cinq millions d’euros ont été attribués à la requalification d’espaces verts ouverts au public et au soutien aux projets réduisant les îlots de chaleur. Il faut bien sûr les mettre en regard des 12 millions d’euros qui ont été retirés à l’AEV.

Autres annonces : la région va remplacer NatureParif par une agence régionale de la biodiversité ; un dispositif de « compensation écologique » va être créé, et la région entreprend un recensement des arbres remarquables.

Luc Blanchard

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L’Agence des espaces verts de la région Île-de-France (AEV)

AEV est un établissement public, fondé en 1976, qui a pour mission d’améliorer le cadre de vie des Franciliens. L’Agence acquiert et met en valeur des forêts et des espaces naturels. Elle accompagne les élus pour un retour de la nature en ville et met en œuvre l’éducation à l’environnement.

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