La façade et le fronton de l’ancien bâtiment dit de l’Artillerie des usines Renault, situé en bordure de Seine, le long de la RD1, semblent voués à la démolition ou à un déplacement.
Une démolition, un déplacement?… Mais sur quel site?… De plus, un déplacement induit un replacement… Et quelle serait la technique utilisée pour déplacer les briques et les stocker ?…Bref de nombreuses questions pour lesquelles nous attendons, avec impatience, des réponses…
En attendant et sachant que la RD1 doit être élargie comme sa consœur de la RD7, sur l’autre rive, nous envisagions deux hypothèses : soit reculer la façade afin d’effectuer une greffe avec l’opération de logements prévue, soit mettre la façade à plat et créer le nouveau parc du trapèze autour d’elle.
La première hypothèse souligne que si il existait la volonté de reculer la façade , cela aurait été possible en réétudiant a minima le tracé de la RD1. Un résultat semblable à l’une des anciennes portes du Capitole démontées et remontées, servant aujourd’hui d’entrée au jardin des Plantes de Toulouse… Le Jardin regroupe d’ailleurs plusieurs vestiges de bâtiments anciens ou rénovés.
La seconde hypothèse est plus lyrique, plus proche du LandArt… L’idée consiste à replacer le fronton et la façade à l’horizontale dans le nouveau parc du trapèze. L’horizontalité permet de s’affranchir des problèmes structurels, tout en aurorisant que la façade, reconstituée au sol, serve de terrain de jeux, de mobilier urbain…
Cette intervention urbaine permettrait de découvrir l’Artillerie à partir d’un belvédère à créer dans le parc, ou à travers les photographies aériennes….
En quelque sorte, le négatif de la photo de couverture…
Antoine Monnet