Isséane : deux poids, deux mesures

L’usine qui prend en charge le traitement de nos déchets fait la part belle à l’incinération et les pollutions ne sont pas absentes.

La commission de suivi d’Isséane se réunit tous les ans, présidée par le sous-préfet.

Les associations y siègent, dont Val de Seine Vert avec Issy l’Ecologie et Environnement 92, aux côtés d’autres collèges qui représentent l’exploitant, les salariés, et les élus.

Nos ordures comme combustible

Bilan d’exploitation de l’usine pour l’année 2017 : unité de valorisation énergétique (UVE pour 510 000 tonnes) et centre de tri pour le recyclage (30 000 tonnes)

On observe le rapport très inégal entre ces fonctions primaires entretenues par le SYCTOM, propriétaire de l’installation qualifiée de “multifilière” et qui en confie l’exploitation à deux groupes : TIRU 60 % et SITA 40 %.

Le centre de tri est alimenté par les flux des déchets déjà triés par les habitants, ils sont l’objet de manipulations qui visent à distinguer les différentes matières (corps plats, creux) et les nombreuses qualités de plastiques (PET, PEHD) ou métal (canettes, etc.), compactés et dirigés vers les filières de recyclage.

L’UVE, tournée vers l’incinération est alimentée par les camions de collecte de 25 tonnes en porte à porte qui déversent les déchets dans une fosse pour alimenter deux lignes de fours chaudières pour environ 30 tonnes à l’heure. La chaleur produite est transformée en vapeur, 100 t/heure, destinée à la CPCU, Compagnie Parisienne de Chauffage Urbain.

C’est le but, mais non sans pollutions puisque les cendres et mâchefers sont dispersés par millions de m3 en sous-couches routières, des métaux lourds vaporisés dans l’atmosphère, des produits hautement toxiques comme les dioxines furannes sont dispersés on ne sait où ! Certaines dioxines bromées, provenant de plastiques retardateurs de flammes, sont dispersées tout en n’étant pas encore mesurées… Nous pourrions abonder dans ce registre, sans oublier les quantités de déchets qui sont entassées en décharges, et dont les riverains craignent l’extension.

Pas d’autre solution que de réduire les quantités, de composter, de recycler, de développer la consigne ou d’accompagner aux bons gestes.

Gil Leparmentier

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