Inf’OGM, une veille nourricière indispensable

Les magasins revendiquant le label « bio », en quelques années, se sont multipliés dans les villes des Hauts-de-Seine. Quelques exemples, Sèvres en compte cinq, Meudon deux, Issy-les-Moulineaux quatre et Neuilly sept ; la palme revenant à Boulogne-Billancourt avec une quinzaine de boutiques. Bien plus qu’un simple phénomène de mode, consommer bio est devenu, année après année, un mouvement de fond même si le bio coûte plus cher que les produits issus de l’agri­culture intensive.

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Cette croissance qui ne peut être que soutenue incite ainsi le secteur agricole à mieux prendre en compte d’une part, les écosystèmes dans lequel il agit et d’autre part, à être vigilant face aux techniques qu’il utilise notamment celle dite des organisme génétiquement modifié (OGM).

C’est à la fin des années 1990 qu’apparaissent de nouvelles plantes issues des laboratoires de recherche d’entreprises privées. Leurs fabricants les qualifient de « miraculeuses », tant leurs propriétés nouvelles apparaissent comme sans limites : « elles se défendent elles-mêmes contre les prédateurs, permettent d’épandre des herbicides contre les mauvaises herbes » sans en pâtir, auront « des rendements fabuleux et des caractéristiques nutritives sans pareilles », « sans compter toutes celles qui serviront à produire des médicaments ». Bref, on nous promet que grâce aux OGM famines et maladies ne seront bientôt plus que de lointains souvenirs !

Au même moment, des associatifs, des chercheurs, des politiques venant de nombreux pays se réunissent au sein de programmes de travail initiés par la Fondation suisse Charles Léopold Mayer pour le Progrès de l’Homme (FPH) afin de discuter des problématiques agricoles et environnementales et de tracer des voies vers une agriculture à la fois sociale (nourricière du plus grand nombre) et respectueuse de la planète. Or, un constat est bien vite dressé : l’information est rare et quand elle existe, elle est orientée favorablement aux fabricants de pesticides.

Pour répondre à cette lacune, une association est créée en 1999, Inf’OGM. Jacques Testart, un de ses anciens présidents, l’a définie ainsi : « notre ambition était de construire un outil de service public d’information, artisanal mais exemplaire par sa compétence ». Chaque citoyen doit pouvoir avoir accès à des informations lui permettant de mesurer l’impact des OGM, des biotechnologies et des semences artificielles, tant sur la santé humaine que sur celle de la planète car l’ensemble du règne végétal est remis en cause par ces techniques.

Au fil du temps, Inf’OGM est devenue en Europe l’unique agence d’information citoyenne spécialisée sur ces techniques qui offre autant de services en traduisant, synthétisant, enquêtant, élaborant dossiers et matériaux pédagogiques, en éditant, tout en assurant le secrétariat de coordination et dispensant des formations et des forums d’échanges…

VDSV

Plus d’infos : https ://www.infogm.org/

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