La treizième fête des Guinguettes, le 23 juin, a marqué la mobilisation contre le projet départemental d’élargissement de la départementale 7 et de bétonnage des berges de Seine. Elle n’a pas empêché la poursuite des travaux.
Le département a profité du mois d’août pour installer un nouveau tablier de 70 mètres de long sur le pont-rail du T2
Tout l’été les travaux ont été poursuivis sur la RD7 tandis que ses usagers au quotidien encombraient d’autres voies ailleurs. La maintenance de canalisations d’eau ou même de câbles optiques, ceux qui nous viennent d’Amérique via Nantes en direction de Strasbourg, mais surtout l’échange de l’ancien viaduc rue Troyon, pour un autre élargi ont apporté quelques divertissements spectaculaires.
Animée par la Ratp avec Eiffage et l’équipe de manutentionnaires flamands de Sarens, l’opération visait à remplacer l’ancien pont « Eiffel » en acier riveté, vieux de 150 ans, par un nouveau tablier de 700 tonnes.
Un objet à 12 millions d’euros. plus large, qui a été conçu afin de faire passer les 4 voies promues par le département.
Nous avons déjà signifié dans ce bulletin l’absurdité d’un tel élargissement qui ne résout en rien les difficultés du trafic, plutôt dépendant du comportement des usagers, et surtout des intersections génératrices de bouchons dus aux feux.
La 13e fête des guinguettes le 23 juin dernier a encore, par son succès, démontré le bien fondé des critiques et affiché avec des images les alternatives à cet aménagement routier d’un autre âge.
Tandis que la ville capitale, à l’instar de Lyon, Bordeaux, ou Nantes promeut des innovations sur sa voirie et une reconquête de ses berges confisquées par les voitures… dans notre département c’est l’inverse : toujours plus de trafic, plus de bouchons en bord de Seine !
Les quais sans entretien, des trottoirs étroits et dangereux, malmenés par d’incessants travaux routiers vont devenir mûrs pour un traitement paysager insipide.
Veolia envoie déjà ses fantassins armés de lances phytosanitaires pour achever à coups de pschiiitt « round up » quelques menues fleurs de pissenlit, trop effrontées et colonisatrices de trottoirs laissés à l’abandon.
L’un deux, un habitant de Chartres, et employé ici, me confiant son regret de ne pouvoir asperger les rues de GPSO avec des produits moins toxiques mais malheureusement plus coûteux.
Lors de cette édition de la fête des Guinguettes nos deux avocats, Maîtres Gaborit et Le Briero, respectivement sur l’île Seguin, et sur la RD7, nous ont expliqué les difficultés de nos actions contentieuses et ont constaté « l’impuissance des règles de droit à faire valoir le bon sens ! »…
Gil Leparmentier