GPSO : Un règlement de publicité  pour les afficheurs ou pour les citoyens ?

Un règlement ne vaut que par le pouvoir de police exercé par les maires. Celui-ci n’est jamais mis en œuvre dans le domaine de la publicité. Dans tous les cas, les maires ne peuvent communiquer un bilan de leurs actions.

La réunion publique concernant le règlement intercommunal de publicité s’est tenue récemment à la mairie de Chaville. Elle concernait l’ensemble des habitants de GPSO : 12 personnes étaient présentes dont la plupart chavilloises. Une publicité minimale, une réunion un vendredi à 19 heures dans une des communes les plus excentrées : force est de constater que le sujet n’intéresse pas grand monde et que la mobilisation n’a pas été favorisée.

GPSO tient par la bouche de monsieur Guillet, maire de Chaville et vice-président de GPSO, un discours assez restrictif sur la publicité, mais quand on écoute attentivement on s’aperçoit que la permissivité pour cette « activité économique »  est étendue.

Au niveau du règlement intercommunal, il y aurait une interdiction relative de la publicité en Site patrimonial remarquable (Marnes-la-Coquette), en sites inscrits (Marnes-la-Coquette, Ville d’Avray, Sèvres, Meudon, Chaville), en abords de monument historique (périmètre délimité d’abords de Versailles/Trianon, ou 500 mètres dans le champ de visibilité des monuments historiques).

Trois zones avec des restrictions graduées

C’est une réglementation assez permissive qui est présentée. Nous sommes contre l’assouplissement de la réglementation dans le secteur 1. Le RLPi est présenté restrictif mais il est au contraire laxiste dans le secteur patrimonial. La publicité y est nationalement très encadrée et limitée, ici la proposition est de l’autoriser avec les 5 mobiliers urbains publicitaires, le micro-affichage et la publicité temporaire.

• La zone 1 devrait être normalement la plus protectrice pour les lieux à enjeu patrimonial et paysager, mais sont admis les mobiliers urbains publicitaires dans la limite de 2 m², le micro-affichage et la publicité temporaire, sans possibilité de numérique.

Le micro-affichage devrait être autorisé jusqu’à 1,5 m2 par vitrine, soit tout de même 24 feuilles A4. Nous demandons que le micro-affichage soit interdit en zone 1 et que la surface maximale de micro-affichage soit limitée à 1 m2 en deux supports maximum et qu’il y ait une surface minimale de vitrine pour l’accepter. Il faut interdire les affichages sur les murs de copropriété.

• En zone 2 : publicités admises en zone 1 avec mobilier urbain d’information en 8 m² (comprendre 10,5 m2). Notons la diminution des panneaux supportant des affiches de 12 msans leur cadre. La dimension passe à 8 m2 mais c’est encore 10,5 m2 avec le cadre. La publicité est admise sur mur de bâtiment et possibilité numérique. Le format maximal de l’affichage mural baisse, mais c’est une décision nationale. Il faut interdire ce type d’affichage à l’image de nombreuses villes. C’est un des plus polluants et il ne contient quasiment jamais de messages intéressant l’économie locale.

• En zone 3 : publicités admises en zone 2 + publicité admise scellée au sol avec conditions de linéaire de façade + possibilité numérique.

On voit disparaître quelques dispositifs scellés au sol et des affichages sur les coteaux SNCF et les ponts ferroviaires.

Certaines communes, comme Marnes-la-Coquette, Ville d’Avray, Chaville, Sèvres et Meudon n’auront pas de zone 3 car les dispositifs scellés au sol n’y sont pas souhaités. Quels sont les autres élu.e.s qui assument ces dispositifs énormes scellés au sol ?

La publicité numérique, danger imminent

p6_totem_opt

Jean-Jacques Guillet, vice-président de GPSO, ne cesse de répéter que la publicité numérique aurait une empreinte écologique moins importante que le déplacement d’un afficheur sur site avec du papier. La capacité de recyclage des supports numériques, les matières premières rares pour les élaborer sans compter la consommation électrique laissent douter de cette affirmation.

Les spécialistes du numérique insistent sur les avantages du numérique pour les commerçants : « Capte l’attention 4 fois plus qu’un affichage papier traditionnel ; attire l’attention des individus exposés dans 78 % des cas ; déclenche une action dans 50 % des cas » (itesmediatv)

Nous sommes opposés à l’utilisation de nouveaux supports de manipulation mentale.

Le vice-président annonce que le conseil départemental va faire installer des publicités numériques au sol dans les communes, avec une face d’informations départementales et une face de publicité. Nous y sommes résolument opposés et nous interrogeons sur l’intérêt de la communication du conseil départemental dans les rues, vu son espérance de vie limitée. Il semble que ce soit d’abord la face publicitaire qui puisse financer ces totems.

GPSO devient impuissant sur l’écran géant de la Seine musicale et les publicités géantes de la tour TF1 de Boulogne-Billancourt. Ce seraient des enseignes temporaires non soumises à autorisation. Et pourtant, les enseignes temporaires sont soumises à autorisation dans les cas suivants (Art. R.581-17) « lorsqu’elles sont installées sur un immeuble… »

Pour GPSO, aucune réunion ni échanges entre les professionnels de l’affichage et GPSO (institution et son prestataire) n’auraient eu lieu en dehors du processus public de l’élaboration du règlement de RLPi. Nous en prenons acte.

Val de Seine vert vous engage à participer à l’enquête publique sur tout le territoire de GPSO à l’automne prochain.

Share

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée.


2 + = dix