GPSO pleins gaz !

Val de Seine Vert et Environnement 92 participent à la concertation institutionnelle engagée avec GPSO sur le PLUI. Le Projet d’aménagement et de développement durable (PADD) est préalable à la réglementation du Plan local d’urbanisme intercommunal( PLUI). Il fixe les orientations générales qui serviront de base à la définition des règlementations. Val de Seine Vert rejoint toutes les préoccupations relatives au besoin d’espaces plantés, à la diminution importante des surfaces minéralisées.

Atelier « Se loger sur le territoire » le 13 juin 2022

Le PADD empile les poncifs lénifiants, sans tenir compte des exigences de la crise climatique.

GPSO aligne des objectifs démentis par ses pratiques : « Un territoire qui préserve la qualité de son cadre de vie : son patrimoine urbain, architectural et paysager, ses formes urbaines, l’accès aux berges de Seine et aux forêts, …

Un territoire durable et résilient, qui œuvre en faveur de la transition écologique : promotion de la nature en ville, réduction des gaz à effet de serre, gestion des risques naturels. »

L’objectif de « préserver la qualité de son cadre de vie » laisse entendre que celui-ci est de qualité.

Le bilan n’est pas bon, la plupart des habitants de GPSO vivent dans des contextes de pollutions sonore, chimique, visuelle, lumineuse. Celles-ci sont majeures sur les axes routiers. Rien n’apparaît vraiment pour les réduire ou les éliminer au contraire de la durabilité et de la résilience annoncées.

Les responsables de ce PADD, maires des 8 villes, n’ont gelé aucun projet bétonnant aboutissant le plus souvent à la destruction des derniers « îlots de fraîcheur ».

Le patrimoine urbain a été dévalorisé par le règlement de publicité de GPSO qui a permis très récemment la multiplication des écrans numériques, gros consommateurs d’énergie. Les élus de GPSO représentés au conseil départemental, soutiennent l’élargissement de plus de 4 kms de RD7 pour accroître la circulation automobile sur les berges de Seine. Dans le secteur le plus dense de Boulogne-Billancourt, la commune, qui préside GPSO, prévoit la construction d’un stade couvert au détriment d’espaces verts cruellement absents de la commune.
Le maire de Sèvres, vice-président, vient de mener à bien la coupe des dizaines d’arbres de haute tige pour faire une « promenade piétonne ». Le maire de Meudon, vice-président, se préoccupe de pouvoir urbaniser les terrains des carrières.

« Les spécificités de chaque commune seront prises en considération dans le cadre de l’élaboration du PLUI. » On peut craindre que le document final ne soit une juxtaposition des plans locaux de chaque commune. Il devrait y avoir des zones intercommunales avec des règlementations uniques. On ne comprendrait pas, par exemple, que les zones pavillonnaires qui s’imbriquent ne soient pas soumises aux mêmes règles.

« L’accès aux berges de Seine » et « aux forêts » signifie bétonnage et minéralisation. On ne doit pas rendre accessible tout le territoire à l’être humain. Il faut préserver des espaces « naturels ».

GPSO devrait produire 2000 logements par an. Elle n’en fournit que 1650 et est systématiquement en dessous des obligations fixées par le Scot. Les familles et les ménages à revenus moyens ou modestes ont été chassées de GPSO depuis le début des années 80. Le manque de logements à loyers encadrés et leur exiguïté est une réalité constatée par l’Insee. Ce devrait être la priorité absolue, avec une recherche de mixité de l’habitat dans tous les territoires. Certains PLU communaux empêchent toutes les rénovations sur les coteaux des villes, aboutissant à densifier sans mesure les bords des axes routiers majeurs avec des immeubles massifs.

Il faut utiliser l’existant pour des réhabilitations, élévations, rénovations sans nouvelles artificialisations des sols.

Frédéric Puzin

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