Espoir pour la Ferme du Bonheur

Au cœur de Nanterre, dans la perspective de l’Arche de la Défense, un espace singulier, écologique et culturel risquait de disparaître. Une association, mise en place avec les pouvoirs publics, fait renaître l’espoir de conserver ce joyau altoséquanais.

copyright : La ferme du bonheur

Dans notre numéro de septembre 2022, nous avions une vision très pessimiste de l’avenir de la Ferme du Bonheur et du Champ de la Garde à Nanterre. Les premiers mois de 2023 n’étaient pas plus réjouissants malgré une mission de préfiguration confiée à Patrick Bouchain (grand prix de l’urbanisme en 2019) par le préfet du 92, le conseil départemental, Paris La Défense et la mairie de Nanterre, pour réfléchir à l’ultime phase d’aménagement des dernières friches avant la Seine.

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Cette mission a décrit ses objectifs lors des « Journées nationales de l’Architecture » en octobre 2023 à la Contemporaine située à deux pas de la Ferme.

Un document de « La preuve par 7 » développe sur 64 pages largement illustrées des éléments de contexte géographique et historique notamment pour le « Pré – Parc rural expérimental » dont voici le préambule :

« (…) L’association de préfiguration le Pré a pour objet de promouvoir une gestion rurale des espaces urbains œuvrant pour la transition écologique et sociale, dans l’intérêt public local, par le développement d’expérimentations scientifiques, architecturales, paysagères et culturelles ouvertes au public. Le Pré a pour dessein particulier de préserver, mettre en valeur, ouvrir et transmettre le patrimoine façonné et cultivé sur le ‘Grand axe’, à l’initiative de Roger des Prés, créateur de la Ferme du bonheur. Au cœur de Nanterre, dans la perspective de l’Arche de la Défense, un délaissé des infrastructures s’est enfriché. Résidu d’aménagements urbains, il fut le réceptacle de tout ce que le territoire ne voulait pas : gravats, déchets industriels et ménagers, terres polluées… Depuis 2008, jonglant avec la réglementation, les précurseurs de la Ferme du bonheur ont investi ce lieu pour en prendre soin. Ils y pratiquent une grande variété d’actions écologiques et culturelles : théâtre, musique, agriculture expérimentale, recherche scientifique, actions sociales et pédagogiques. Le Pré entend pérenniser, valoriser et assurer l’essor de ce patrimoine vivant, fruit d’une initiative particulière pugnace, militante, civile et bénévole. En œuvrant à la régularisation, à l’ouverture, au partage de ce lieu de vie, propriété de Paris la Défense, et en accélérant la dynamique initiée par la Ferme du bonheur, il s’agit d’en assurer l’avenir dans l’intérêt public. (…) ».

La situation et les objectifs sont ainsi parfaitement décrits sans méconnaître les difficultés passées ni les grandes ambitions pour l’avenir.

Des inquiétudes subsistent concernant le maintien, à court terme, du site de la Ferme et la réembauche de salariés pour assurer la pérennisation de ses activités quotidiennes, mais la forte implication de Patrick Bouchain et des membres prestigieux du comité qui l’entourent redonne de l’espoir pour cette œuvre/projet absolument unique.

Longue vie à la Ferme du Bonheur et au Pré !

Remi Lescoeur

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