Chaud, chaud, chaud, l’été a été chaud

« Aujourd’hui, il fera beau. Les températures varieront entre 22 et 35°C au cours de la journée. » (la chaine météo)

La météo est toujours aussi claire : « beau temps » pour soleil sans nuage et « dégradations » dès qu’un nuage et de l’eau « menacent ». Un temps caniculaire a toutes les caractéristiques du « beau temps », soleil et chaleur.

 Mais la canicule est d’abord un marqueur du réchauffement climatique. Sa définition est assez floue car il y a, par exemple, 10 degrés de différence pour juger d’un épisode caniculaire en Belgique ou à Marseille (25° – 35°). Le taux d’humidité dans l’air rend particulièrement difficile les comparaisons uniquement basées sur la température.

L’être humain s’y adapte mieux, surtout depuis la surprise de 2003 où notre préparation fut insuffisante pour préserver nos anciens. La mortalité due à ces phénomènes baisse considérablement. La canicule de 1911 (il y a eu peu de canicules à l’époque car on sortait du petit âge glaciaire qui avait débuté en 1303 jusqu’à la fin du XIXème siècle) avait été particulièrement dure pour les très jeunes enfants (+20% de mortalité infantile).

Détail de la une du Petit Journal du 13 aout 1911  « Les méfaits de la chaleur, une victime de l’insolation»

Détail de la une du Petit Journal du 13 aout 1911
« Les méfaits de la chaleur, une victime
de l’insolation»

On se souvient de la fameuse formule du ministre Devedjian, ancien président du Conseil général des Hauts-de-Seine, lorsqu’il était ministre au Sénat.

M. DESESSARD (EELV) : C’est peut-être difficile, mais comment réduire
le réchauffement climatique ? Allons-nous pouvoir vivre avec 5° de plus ? S’il est difficile de lutter contre les causes du réchauffement, il sera encore plus difficile de vivre avec.

M. le MINISTRE (Patrick Devedjian) :

Je vais acheter un maillot de bain.

Les héritiers de M. Devedjian dans les Hauts-de-Seine poursuivent la bétonnisation, aucun projet de « développement urbain » n’a été stoppé, des milliers d’arbres vont être abattus en bord de Seine, on va imperméabiliser 129 000m2, près de 13 hectares pour que nous puissions profiter d’une « promenade » au bord de l’eau et pour que les voitures et camons puissent aller plus vite. Le combat contre les énergies douces alternatives, comme les éoliennes, continue au nom de la préservation d’un mode de vie suicidaire. Les moindres espaces verts sont toujours menacés par la puissance du lobby du BTP.

La préservation et la conception des îlots de fraicheur est une priorité.

Comment articuler ce besoin avec la végétalisation, c’est le défi du nouveau Plan local intercommunal d’urbanisme de GPSO. La diversité caractérise l’espèce humaine, il faut permettre aux familles de toutes conditions de vivre ensemble et faire de nos villes des espaces toujours mieux adaptés en priorité aux enfants.

Frédéric Puzin

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