Depuis les premières études de faisabilité réalisées par le Département en 2014 et la réunion publique d’information du 8 octobre 2019 à Chaville, le chantier de requalification de la « Voie Royale » s’attaque enfin au premier tronçon du Puits sans vin à Chaville. Elargissement des trottoirs jusqu’à 5 mètres, des pistes cyclables unidirectionnelles, des aménagements pour les bus, des places de stationnement « rationalisées », l’avenue Salengro se métamorphose.
En amont du chantier lui-même, cet été, les travaux des entreprises concessionnaires (GRDF, SEDIF, SIGEIF) ont débuté pour déplacer les réseaux eau, gaz, fibre et électricité, puis suivront, jusqu’en avril 2026, les travaux d’enfouissement du réseau de chaleur urbain (RCU) par géothermie. Après tous ces travaux préparatoires, le chantier de l’aménagement lui-même pourra commencer. Et il commencera par l’abattage de 129 platanes majestueux sur les 224 existant sur le tronçon chavillois.
Pourtant dès 2019, de nombreux habitants de Chaville s’étaient lancés dans une opération symbolique de parrainage en adoptant un arbre. Chaque arbre était alors ceinturé d’une banderole portant le prénom de la marraine ou du parrain. Plus de 150 arbres avaient été ainsi parrainés, plus de la moitié de l’avenue.
L’aménagement de la RD 910 entre Sèvres et Chaville (30 mois de travaux) s’inscrit dans le projet Cœur & Seine qui comprend, parmi tous les chantiers à venir, l’aménagement de la RD 7 entre Suresnes et Saint-Cloud (34 mois de travaux), l’aménagement de la RD 907 à Boulogne-Billancourt (22 mois de travaux)
et surtout l’aménagement de l’échangeur de la Manufacture (60 mois de travaux).
Comment le département des Hauts-de-Seine, gestionnaire des axes routiers du territoire, et l’intercommunalité GPSO comptent-ils coordonner, jusqu’en 2030, le projet Cœur & Seine, le chantier de la ligne 15 ouest (avec la SGP), le site de baignade de l’Île de Monsieur et le projet sévrien Cœur de Ville ? Aucune consultation ou enquête publique n’a à ce jour rassuré les usagers et les habitants des communes concernées sur les conséquences des chantiers sur leur quotidien.
Didier Valon
