Sèvres en pause !

Lancé en 2016 le projet de rénovation du centre-ville de Sèvres est encore dans les cartons.
Pourquoi ne pas avancer grâce à l’urbanisme transitoire ?

Toujours accroché à son projet de rénovation du centre-ville le maire de Sèvres organise une à deux fois par an une réunion pour présenter l’évolution du projet. C’est nécessaire car le projet ne cesse d’évoluer. La ville acquiert des bâtiments et les gèle.

Le rez-de-chaussée du centre administratif a d’abord vu disparaître la poste qui s’est rimplanté en face du SEL. Puis c’est la Sécurité sociale, dans le même bâtiment, qui a mis les voiles. à l’époque il était question d’installer le marché dans le centre. L’idée a fait long feu mais le rez-de-chaussée est toujours vide. Même chose pour le Tabac de la mairie, au-dessus de la station BP. Il a longtemps été question d’implanter à cet endroit un immeuble d’habitation. Une consultation citoyenne a même été organisée sur la question. Aujourd’hui il est question d’implanter le marché en lieu et place de la station BP, du tabac de la mairie et de la passerelle car le terrain de la station-service n’est pas suffisant pour y loger le futur marché. Autre magasin vide dans l’emprise du projet l’ancien carrefour bio. Lui doit être démoli en même temps que le marché actuel afin de fluidifier les déplacements piétons. Cela fait donc trois espaces de bonne taille qui sont à l’abandon depuis des années.

Lors de la dernière réunion publique nous avons demandé au maire s’il ne serait pas judicieux d’utiliser ces espaces en attendant que soit décider de leur affectation définitive. Cela s’appelle l’urbanisme transitoire et c’est aujourd’hui une pratique courante. Grégoire de La Roncière a répondu que la ville ne souhaitait pas « se mettre un caillou dans la chaussure ». Surement une allusion au squat de la rue des Caves ! Une lutte urbaine qui dans les années 1970 – 80 a permis de sauvegarder une partie du centre ancien. Est-ce ce vieux traumatisme qui bloque la ville sur pose et l’empêche d’avancer en permettant l’occupation provisoire des locaux vides ?

Luc Blanchard

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