Ni logements, ni social

L’établissement public Grand Paris Seine Ouest a voté à l’unanimité le projet de plan local d’urbanisme intercommunal (Plui) qui sera soumis à enquête publique après les votes des conseils municipaux des 8 communes. Des oppositions se sont manifestées dans plusieurs conseils municipaux.

Une « note d’enjeux » du préfet des Hauts-de-Seine adressée au Président de GPSO, maire de Boulogne-Billancourt, le lendemain du vote du Conseil du territoire, fragilise l’ensemble du projet. Cette lettre est presque exclusivement consacrée au logement et particulièrement social : son manque est criant pour le préfet.

GPSO devrait produire 2000 logements par an. Elle n’en fournit que 1650 et est systématiquement en dessous de ses obligations réglementaires. Le rapport entre logements et bureaux est de 1,04 à 1 alors qu’il devrait être de 3 à 1. De plus les statistiques du logement social portent sur le nombre de logements et pas sur les surfaces ce qui serait plus juste.

Seul secteur d’avenir, les locations saisonnières dont le nombre explose (près de 3000 sur Boulogne-Billancourt).

Les maires affirment qu’ils ne peuvent rien car leurs habitants ne veulent pas de logement social et qu’ils n’ont pas de foncier. Pour les villes les plus pointées, Ville d’Avray a le foncier mais s’accroche à la théorie du village et Boulogne qui nie en avoir, en a eu énormément, et n’a jamais considéré que le logement social devait être une priorité au point de stagner à 14%. La désindustrialisation de Boulogne s’est accompagnée de friches industrielles qui ont laissé place à des bureaux et plus récemment à des immeubles de haut standing.

On contraint dans le Plui les promoteurs privés à faire 66% de trois pièces et plus dans les programmes d’au moins 6 logements mais on refuse de l’imposer aux organismes de logement social.

Alors qu’il y a un manque de logements pour les familles, les petits appartements de 2 pièces que ce soit dans le privé ou le social sont privilégiés. On s’émeut du nombre en hausse continue des familles monoparentales mais on se refuse à les loger. Il faut des trois pièces au minimum pour disposer d’au moins deux chambres.

La proportion d’enfants baisse sur GPSO, les familles nombreuses n’y sont pas vraiment bienvenues.

Frédéric Puzin

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