En ce matin du mardi 28 août, lors d’une interview sur France-Inter, Nicolas Hulot a surpris tout le monde en annonçant sa démission de son poste de Ministre de l’Écologie, du Développement durable et de l’Énergie. Il a justifié en partie cet acte en se posant en direct cette question : « Est-ce que j’ai une société structurée qui descend dans la rue pour défendre la biodiversité, est-ce que j’ai une union nationale sur un enjeu qui concerne l’avenir de l’humanité et de nos propres enfants ? ».

Les manifestations citoyennes qui se sont déroulées dans toute la France, le 8 septembre et plus modestement l’affluence à notre stand lors des forums des associations de Boulogne-Billancourt et de Sèvres ont montré qu’il y avait bien une troupe derrière l’ex-ministre, seulement elle a un visage protéiforme et elle n’est pas encore structurée.

Certains esprits diront que ces mouvements sont aussi dus à l’été caniculaire que nous venons de vivre. Certes, mais cela forme un tout qui a déclenché tant ces marches citoyennes que le SOS lancé par 700 scientifiques ou l’appel de plus de 200 artistes exhortant à « une action politique ferme et immédiate » face aux dérèglements climatiques, à la diminution drastique des espaces de vie, à l’effondrement de la biodiversité, aux pollutions profondes des sols, de l’eau et de l’air et à la déforestation rapide.

Sur les épaules du nouveau ministre, François de Rugy, pèsent donc des responsabilités considérables. Arrivera-t-il à faire prendre des mesures efficaces permettant de répondre à ces urgences absolues tant par le gouvernement français que par ses collègues européens ?

Mais sans attendre son bilan, il nous appartient, à nous citoyens et associations, d’être des aiguillons de nouveaux comportements et de nouvelles politiques. Ainsi, nous vous demandons de signer l’appel des 100 pour l’interdiction de tous les pesticides :

https://nousvoulonsdescoquelicots.org

Alain Mathioudakis