Ce plan s’adressera aux 7 millions d’habitants des 131 communes de la métropole du Grand Paris. Il est actuellement en cours d’élaboration par le conseil de développement métropolitain. Ce plan comprendra un diagnostic, une stratégie territoriale, un programme d’actions et un dispositif de suivi et d’évaluation. Ses objectifs portent notamment sur la réduction des émissions de gaz à effet de serre et des polluants atmosphériques, le renforcement du stockage de carbone sur le territoire (notamment dans la végétation, les sols et les bâtiments), la production et consommation d’énergies renouvelables, l’adaptation au changement climatique, etc.
Le diagnostic métropolitain repose sur un ensemble de plans et de schémas régionaux et communaux déjà bien établis : Schéma de développement de la région Île-de-France 2013, Schéma régional climat, air, énergie, Plan de protection de l’atmosphère (PPA), Plans climat, air, énergie des différents territoires métropolitains. Il met en évidence : 1) les effets de la surpopulation de notre mégapole et les dépassements de température liés à la minéralité du territoire pouvant atteindre 6 à 8 °C au-dessus des moyennes régionales ; 2) la pollution particulièrement concentrée sur l’agglomération centrale, où les concentrations d’oxydes d’azote sont en dépassement permanent des normes, et celle liée aux petites particules (69 jours de pollution en 2016) ; 3) une énorme consommation d’énergie fossile et très peu d’énergie renouvelable.
Ce plan devrait être soumis aux différentes collectivités territoriales à la fin de l’année 2017 pour être approuvé et passé en enquête publique courant 2018. Nous devrons être très attentifs à cette enquête et y donner un avis sans complaisance. En effet, l’exemple récent et instructif de la nouvelle version du PPA 2013, révisé en 2016-2017, refusé à la fois par le Conseil régional d’Ile-de-France, la ville de Paris, retoqué par le Conseil d’État suite à un recours des Amis de la Terre en raison d’objectifs non compatibles avec les directives de l’Union européenne, nous montre que l’État suit de manière trop complaisante les lobbys économiques qui veulent préserver leurs activités propres au détriment de l’intérêt général.
Michel Riottot