Abattre les vieux arbres : raison d’Etat ?

Suite à l’article de Michel Riottot sur les tilleuls de l’avenue du Château à Meudon, nous avons reçu de Daniel Mouranche, président de Vivre à Meudon, le courrier suivant :
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Des amis voudraient tourner la page des 520 tilleuls de l’avenue du Château à Meudon. Le vieil arbre est dangereux. Le principe de précaution impose d’ignorer les contestations et de l’abattre.
Coïncidence, quand sortait la lettre de Val de Seine Vert n° 78, cette raison d’État était benoîtement exposée dans la réponse de la ministre de la Culture à notre sénateur André Gattolin. Il dénonçait l’usage de la force avec gardes à vue le 17 novembre 2015, pour abattre 27 tilleuls en quelques heures. Le mensonge est énorme. Ces tilleuls ne présentent pas plus de danger que les vieux immeubles. Plutôt que les surveiller, l’État a pratiqué l’épuration. Il y a 20 ans il voulait tous les abattre. Le tribunal l’en a empêché. Il s’est contenté de la moitié, en suivant avec lenteur les priorités d’un expert forestier. Méthode efficace, puisqu’aucune tempête n’a fait tomber arbre ou grosse branche, depuis celle de 1999 où la population encore dense avait perdu 8 sujets.
Un temps, l’administration régionale a mis sous le boisseau l’argument sécuritaire : il ne s’agissait plus que d’harmoniser les alignements par des replantations « en nombre suffisant ». Difficile d’y croire. L’administration centrale a donc repris la communication en main, avec le poncif du danger d’arbres sénescents.
La vérité, c’est que l’administration cache sous la raison d’État son inouï entêtement et son mépris du vivant. Mais comme le dit Alain Baraton, jardinier en chef des Parcs de Versailles, « La Haine de l’arbre n’est pas une fatalité » (Actes Sud).
Alors, continuons à nous battre pour la vérité et pour la vie des cents derniers vénérables tilleuls de l’avenue

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