2019 aura été marquée à la fois par des catastrophes environnementales majeures conséquences d’activités humaines irresponsables et par le dérèglement climatique résultant du réchauffement de la planète provoqué là aussi par la conduite de l’Homme. L’annonce d’une sixième disparition d’espèces doit également être inscrite dans ce bien triste bilan.
Face à ces désastres, des mouvements citoyens aux formes les plus variées, des jeunes du monde entier, dont Greta Thunberg est l’égérie, se sont mobilisés pour se faire entendre des décideurs publics à travers des grèves pour le climat, des marches et des actions coup de poing afin de leur demander d’agir. Cette prise de conscience que l’état de santé de la Terre entre dans un stade critique est désormais partagée par tous.
Pour preuve, les programmes de campagne pour les municipales des 15 et 22 mars prochains portent tous des mesures écologistes, vagues ou précises. Les candidats à la mairie de Paris font d’ailleurs preuve d’une imagination débridée en la matière oubliant tous que la pollution ne s’arrête pas aux frontières parisiennes. Aucun d’ailleurs ne songe à traiter des déchets parisiens à l’intérieur de la ville capitale, laissant la gestion aux centres de traitement des déchets situés à l’extérieur, en banlieue, en l’espèce à Issy-Les-Moulineaux.
Conscient de cet état de fait, l’actuel gouvernement a d’ailleurs pris une mesure importante en faisant arrêter le projet de construction du centre commercial et de loisirs Europa City dans le Val d’Oise qui aurait provoqué l’artificialisation de 80, puis de 220 hectares de terres agricoles. Cette décision a aussitôt été dénoncée par l’ensemble des exécutifs locaux de ce département au nom de la perte de création d’emplois.
En revanche, la loi contre le gaspillage adoptée le 30 janvier dernier contient deux reculades en matière de protection de l’environnement, en fixant la fin du plastique à usage unique en 2040 et en prônant l’usage de 100 % de plastique recyclé d’ici à 2025, oubliant que le plastique ne se recycle pas à l’infini contrairement au verre ou à l’acier.
Ne pouvant tout attendre du législateur, comme l’atteste l’exemple précédent, il appartient aux élus locaux de proposer et de prendre des mesures pour limiter le réchauffement climatique et réveiller les consciences de ceux qui continuent à polluer sans vergogne.
Seulement ces nouvelles pratiques soucieuses de la pérennité de notre planète bouleversant bien des habitudes ne pourront être mises en œuvre qu’en y associant le plus grand nombre de citoyens et en dépassant tous les clivages idéologiques et partisans.
Souhaitons que 2020 soit l’année de tous les changements, de la recherche de solutions durables pour atténuer au niveau local les bouleversements planétaires.
Naïk Guezel, Alain Mathioudakis