A Châtenay-Malabry la cité jardin de la Butte rouge est peu à peu vidée de ses habitants. Cette politique de la terre brûlée menée par le bailleur, Hauts-de-Bièvre Habitat, vient d’être sanctionnée par l’Agence nationale de contrôle du logement social (ANCOLS) d’une amende de 478 000 € pour manquements graves. Le rapport, rendu public à la fin de l’été, dresse un constat sévère : logements vacants non déclarés, dossiers incomplets, absence de suivi des relogements, délais excessifs dans la transmission des informations aux réservataires. En langage administratif, on appelle cela des « dysfonctionnements ». Sur le terrain, les habitants parlent plutôt d’abandon.

Les chiffres en disent long à Châtenay-Malabry, près de 18% des logements sociaux gérés par Hauts-de-Bièvre Habitat sont aujourd’hui vacants, contre 4 % en moyenne en Île-de-France. Cela représente près d’un millier d’appartements inoccupés, souvent depuis des mois, parfois des années. Pourtant, selon l’ANCOLS, la grande majorité d’entre eux pourrait être relouée immédiatement. Autrement dit, la panne n’est pas technique, mais politique.
Val de seine vert





