Plusieurs communes altoséquanaises, dont Meudon, Chaville et Gennevilliers, éteignent leur éclairage public au cœur de la nuit. Jusqu’ici, les économies d’énergie et budgétaires se montrent substantielles, et les risques d’insécurité inexistants.
Réduire graduellement ou couper totalement : si la plupart des villes de GPSO ont choisi la première option
(Cf. Écho Val de Seine n°106, p. 6), Gennevilliers expérimente depuis janvier dernier la seconde : les candélabres sont depuis éteints de 1H30 à 5H du matin. Le conseil municipal de Chaville a, quant à lui, pris cette mesure de manière permanente, emboîtant le pas à Meudon
qui chiffre les économies induites à -30%.
Selon les cas de figure, cette extinction peut être modulée géographiquement ou temporairement : ainsi, Meudon éteint plus tardivement les week-ends, et pratique la gradation à Meudon – La Forêt, quartier équipé d’un « système basse tension ».
Agir en réseau
Les premiers retours, qui n’ont montré aucune hausse des actes délictuels, ne font non plus état d’aucun risque en termes de sécurité routière, les usagers ayant même tendance
à rouler plus prudemment.
Même s’il faudra du temps pour constater les effets bénéfiques sur la biodiversité de ces extinctions nocturnes, ces premières avancées montrent tout l’intérêt d’une action à l’échelle locale en faveur de la préservation
de l’environnement.
Seul hic : pour être pleinement efficace, c’est à l’échelle des territoires que la trame noire doit être envisagée, la faune de Meudon pouvant tout autant souffrir de la pollution lumineuse en provenance des villes voisines. C’est l’un des grands enjeux du Plan local d’urbanisme intercommunal (PLUI), qui appelle toute notre vigilance dans son élaboration.
Serge Brière