Quand la pub s’autorégule !

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Val de Seine Vert s’est engagée dans les règlements locaux de publicité intercommunaux. L’impact visuel des dispositifs publicitaires est tel qu’une vigilance importante est indispensable pour que l’espace public n’en soit pas inondé. Frédéric Puzin, qui suit ce dossier, vient d’être désigné par France Nature Environnement pour représenter nos associations auprès du Conseil Paritaire de la Publicité.

Le secteur publicitaire s’efforce depuis de longues années de s’autoréguler afin que ses messages correspondent à une éthique sociale et à des impératifs déontologiques. Il souhaite que son acceptabilité sociale ne soit pas mise en cause.

France Nature Environnement m’a désigné comme représentant au Conseil Paritaire de la Publicité, qui est une instance de dialogue et de travail en commun entre représentants des associations de consommateurs et environnementales et représentants des professions publicitaires. Ce Conseil est une création de l’ARPP, l’Autorité de Régulation Professionnelle de la Publicité. Cette association a pris la suite en 2009 du BVP, Bureau de Vérification de la Publicité. Les contenus publicitaires sont autorégulés par cette instance professionnelle qui produit un ensemble de recommandations, fait travailler professionnels et associations dans le CPP, et a créé un conseil d’éthique publicitaire ainsi qu’un jury déontologique qui examine et se détermine sur toute affaire, toute plainte qui lui parvient.

Le Conseil Paritaire de la Publicité répond aux demandes de l’ARPP qui lui soumet les recommandations qu’elle se propose de diffuser aux publicitaires. Tous les écrans publicitaires de la télévision ne sont diffusés qu’après examen de l’ARPP. Toutes les campagnes publicitaires sont susceptibles de recours par n’importe quel citoyen ou association devant le jury de déontologie publicitaire, dont les décisions sont mises en ligne et démontrent assez souvent que les plaintes peuvent être fondées.

Le débat n’est pas clos entre les contempteurs de toute expression publicitaire et ceux qui considèrent l’espace public et privé comme marchands. L’interdiction ne résout rien sinon à considérer que vertu rime nécessairement avec anonymat.

Frédéric Puzin

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La charte déontologique

L’ARPP publie une charte déontologique qui décrit les limites qu’il convient de ne pas franchir, particulièrement, par exemple, dans le domaine du développement durable : « Aucune scène de consommation devant un écran au sein du foyer ne doit être représentée qu’elle mette en scène des individus ou des personnages de fiction, réels ou imaginaires. La publicité doit éviter de représenter des comportements contraires aux dispositions déontologiques relatives au développement durable, en présentant des scènes incitant au gaspillage alimentaire. On entend par gaspillage alimentaire le fait de jeter, comme déchets, une quantité non négligeable de produits alimentaires, encore consommables ».

« La publicité doit éviter toute forme de stigmatisation des personnes en raison de leur taille ou de leur corpulence ou de leur maigreur. »

« L’argument publicitaire ne doit pas porter sur plus de piliers du développement durable, plus d’étapes du cycle de vie ou plus d’impacts qu’il ne peut être justifié. Le message publicitaire ne saurait suggérer indûment une absence totale d’impact négatif. Une réduction d’impact négatif ne doit pas être présentée comme une “reconstitution” directe des écosystèmes naturels. »

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