Selon les chiffres présentés par la Commission européenne en septembre 2014, via les résultats d’une étude Eurobaromètre mesurant l’état de l’opinion publique des Européens, 56 % des citoyens européens et 58 % des citoyens français considèrent que la question de la pollution de l’air est en tête de leurs préoccupations sur les sujets environnementaux.
Préoccupation normale au regard des 19 jours de pollution élevée voire très élevée qu’a connu la région parisienne depuis le début de l’année 2014 selon l’organisme de surveillance de la qualité de l’air en Ile-de-France, AIRPARIF.
La qualité de l’air est préoccupante, le nombre d’enfants ayant des problèmes respiratoires ne cesse d’augmenter en Ile-de-France, particulièrement dans les Hauts-de-Seine.
Et pourtant, face à ce problème qui a des conséquences sur la santé de tous, que font concrètement les institutions nationales et les collectivités locales ? Rien pour améliorer mais tout pour essayer de cacher la vérité à l’ensemble des habitants.
Ce sont ces mêmes pouvoirs publics qui au lieu de donner les moyens de connaître les niveaux de cette pollution atmosphérique et donc de pouvoir mieux la combattre suppriment une subvention de 80 000 euros à l’organisme Airparif. Telle est en effet la décision prise par le conseil général des Hauts-de-Seine en janvier 2013. Pire encore, en juillet 2013 la Ville d’Issy-les-Moulineaux a décidé de supprimer les capteurs de mesure de la qualité de l’air sur son territoire.
Face à une telle situation, l’indifférence est coupable. C’est pourquoi, à l’instar des associations Écologie sans frontière, Respire et Rassemblement pour la planète, nous avons déposé plainte le 20 octobre auprès du Procureur de la République pour mise en danger de la vie d’autrui conformément aux dispositions de l’article 121-3 du code Pénal.
Odile Siary
Danielle Vermot,
Alain Mathioudakis