Municipales : déni et continuité ?

Si les élections de mars 2020 avaient vu un bouleversement écologiste dans beaucoup de grandes villes de France, on sent que le retour de bâton n’est pas loin, une hystérisation des évolutions écologiques nécessaires ayant envahi le débat public.

On pourrait interroger le bilan des communes de notre Val de Seine : pollutions en hausse, artificialisation des sols continue et intensive, natalité en chute, les familles désertent nos communes, à cause du prix du foncier excessif et du manque de structures d’accueil des jeunes enfants. L’offre de logements locatifs est minée par l’extension des locations « saisonnières », le logement social est le grand absent. Les projets pharaoniques se succèdent avec pour seul motif de faire travailler l’économie des chantiers publics. Élargissement des voies sur les quais de la RD7, entrepôts géants Greendock à Gennevilliers, abattages massifs d’arbres pour « améliorer la circulation », 13 chantiers d’aménagement sont lancés au même moment sur le Val de Seine… Pourtant il n’y a aucune anticipation sérieuse du choc climatique. Les bâtiments qu’ils soient publics ou privés sont des passoires énergétiques ou des fours caniculaires. Le mythe de « l’écologie punitive » permet de nourrir le déni caché des conséquences du réchauffement climatique.

Le déséquilibre de la fausse proportionnelle des résultats aboutissant à donner 75 % des sièges à la liste qui obtient une voix de plus, c’est une anomalie démocratique aboutissant à cliver et radicaliser les débats et à les caricaturer. L’élection municipale cachant l’élection de l’établissement intercommunal, qui lui, dispose des vrais pouvoirs sur les dossiers structurant des villes. La législation permet l’éviction de l’intercommunalité d’une grande partie des électeurs. Avec 40 % des suffrages, vous pouvez obtenir quelques sièges au conseil municipal mais aucun dans l’instance délibérante qui compte. Ainsi GPSO est quasiment monocolore de droite.

Frédéric Puzin

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