Les bienfaits oubliés de la nature sur les patients

Aujourd’hui, confronté à la vétusté structurelle du bâti, l’hôpital Raymond-Poincaré de Garches est contraint de se moderniser d’où l’idée d’intégrer ses services avec ceux, très complémentaires, de l’hôpital Ambroise Paré de Boulogne-Billancourt, autour d’un projet médical commun.

L’hôpital-hospice Raymond-Poincaré de Garches, datant de 1936, est le plus important hôpital universitaire multidisciplinaire (400 lits et 1700 agents) intégrant une thématique forte autour du handicap. Il accueille également les 60 médecins du SAMU 92. En intégrant Poincaré, l’hôpital Ambroise Paré doublera son effectif actuel pour passer à 4 000 salariés et comprendra 650 lits. Pour cela, le chantier prévoit la démolition de 13 500 m² de bâtiments périphériques et la construction d’un bâtiment dit « Bâtiment d’Accueil Général » (BAC), de deux bâtiments dits « entrée et extension nord » et un bâtiment dit « extension sud » qui accueillera les filières de l’actuel hôpital de Garches dont le SAMU 92.
Le personnel médical en provenance du site hospitalier de Garches ne déménagera qu’à la fin des opérations en 2033.

En bordure du Bois de Boulogne et du parc d’Edmond de Rothschild, ce projet est une opportunité pour appliquer les concepts de biophilie et d’architecture soignante (healing hospital). D’ailleurs, le ministère de la Culture a fondé la chaire de recherche et d’enseignement Archidessa : « Architecture, Design, Santé » dont les ressources documentaires sont riches d’exemples d’architecture soignante : le Royal Children’s Hospital de Melbourne, le Khoo Teck Puat Hospital à Singapour, l’Horatio’s Garden à Salisbury, etc.

Mais rien de ces recherches du bienfait de la nature sur les patients ne transparait dans le dossier du projet actuel. La conception et l’architecture des hôpitaux ne peuvent plus se penser de façon isolée. D’où la demande des associations environnementales et sociales de participer aux cahiers des charges et aux jurys des concours d’architectes des établissements de santé.

Didier Valon

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