L’association Espaces propose, dans le cadre d’une activité de navigation douce, une balade fluviale entre Sèvres et Issy-les-Moulineaux à la découverte du patrimoine naturel, architectural et culturel des berges et coteaux du Val de Seine.
L’économie sociale solidaire (ESS) existe depuis la fin du xixe siècle et s’organise autour des activités économiques exercées par des coopératives, mutuelles, associations et entreprises. Ces structures œuvrent avec des principes propres : l’intérêt humain, général et l’utilité sociale et environnementale, l’ancrage local ou sectoriel, le patrimoine et le projet collectif, la démocratie et la gestion participative.
De la charte publiée en 1980 par le Comité de Liaison des activités mutualistes, coopératives et associatives jusqu’à l’examen d’une loi spécifique à ce secteur d’activité économique au printemps 2013 par l’Assemblée Nationale, trente-quatre ans sont passés pendant lesquelles ce secteur n’a cessé de prendre de l’importance.
Aujourd’hui, l’ESS compte plus de 222 800 établissements employeurs et plus de 2,3 millions de salariés. En 2013, près de 40 millions de Français bénéficient d’une mutuelle de santé, plus de 22 millions sont sociétaires d’une banque coopérative ; 20,8 millions sont sociétaires d’une mutuelle d’assurance. On compte par ailleurs 12,5 millions de bénévoles dans les associations et près d’un Français sur dix adhère au moins à une association.
Avec 100 000 créations d’emplois chaque année, l’économie sociale et solidaire est un des secteurs qui résiste le mieux à la crise. L’Ile-de-France est sur la première région Française la plus active dans ce secteur. Au niveau régional, les Hauts-de-Seine, avec 3 355 établissements employeurs et 50 206 salariés, sont en 2e position après Paris en termes de capacité de travail.
Il ne manquait plus à cette dynamique alto-séquanaise qu’un engagement du conseil général des Hauts-de-Seine. Grâce au travail de conviction mené par deux responsables de structures d’insertion, Yann Fradin pour Espaces et Jean Giroud pour Essor, soutenus par le conseiller général Vincent Gazeilles, fut lancé en 2011 le conseil départemental de l’ESS doté d’un budget de 6 millions d’euros pour trois ans.
Le bilan de ces années est positif même si plus de projets auraient pu être financés ; seul un tiers du budget alloué a été utilisé. Les bons chiffres obtenus dans la création d’emplois non délocalisables (200) et le taux extrêmement faible d’échec (2 projets) ont permis de montrer à tous l’intérêt du Conseil de l’ESS dont l’existence a pu être confirmée fin janvier 2014.
L’objectif, maintenant, est de faire que l’ESS change d’échelle en sensibilisant les acteurs de l’économie classique, luxe et grand groupes compris, et le grand public.
Naïk Guezel
Dès sa création, le Conseil lance un appel à financement de projets avec un montant maximum de 80 000 euros par projet. En 2011, 83 projets lui ont été adressés et seuls 20 lauréats ont été primés pour un montant total de subventions de 786 955 euros. En 2012, seulement 11 projets sur 43 déposés ont été récompensés pour 548 000 euros, et enfin en 2013, 771 644 euros ont été alloués pour 17 projets sur 50 éligibles.
Pour l’année 2011, citons deux projets. Triéthic recycle les déchets papier d’un quart des collèges du 92. Et ADEL qui accompagne les femmes de quartiers en difficulté dans la création d’activités collectives telles que la création d’une ressourcerie à Gennevilliers.
En 2012, relevons deux actions. Celle de l’association La ferme du Bonheur de Nanterre qui développe l’agriculture urbaine et la restauration solidaire dans la ZAC Seine Arche du quartier de La Défense. Et Le Potager du parc de Boulogne-Billancourt, éco-restaurant
et livraison bio, qui œuvre à la valorisation des déchets alimentaires par la mise en place d’une filière de compostage.
Enfin pour 2013, Cultures partagées Carottes et Villes qui crée et gère des jardins potagers solidaires en cité, en prolongement du domicile à Fontenay-aux-Roses doit être mentionné. Ainsi que R URBAN à Colombes, œuvrant pour le réemploi des objets et initie populations et collectivités à de nouveaux modes production et de consommation.