Tout le monde se réjouit de l’ouverture de la passerelle qui relie Boulogne-Billancourt et l’Île Seguin.
Elle aurait pu intervenir bien plus tôt.

On se souvient de la colère de Pierre-Christophe Baguet, le maire de Boulogne-Billancourt, lors d’un conseil communautaire de l’intercommunalité Grand Paris Seine Ouest (cf. #114 – #115). Les associations de défense de l’environnement y avaient été clouées au pilori, pour avoir attaqué devant les tribunaux la modification du Plan de prévention du risque d’inondation (PPRI) et de ce fait la cinquième passerelle permettant d’accéder à l’île Seguin.

La gare du Grand Paris Express

Tout est parti de la décision de construire la gare de la station Pont de Sèvres du nouveau métro au plus près de la Seine, dans une zone interdite à la construction. Pour réparer cette “erreur” la préfecture décida de changer le règlement afin d’autoriser la construction d’infrastructures de transport en zone rouge du PPRI sur tout le département. C’est cette modification que nous contestons. Notre dossier est toujours en cours d’instruction devant le tribunal administratif de Cergy-Pontoise.

La passerelle nord

Ce dont se plaignait le maire de Boulogne-Billancourt, c’est que cette procédure bloquait l’ouverture d’une passerelle piétonne. En effet, cette passerelle, dite Nord, forme le toit de la nouvelle gare, elle est donc très concernée par la procédure en cours.

Finalement la passerelle a été ouverte en octobre dernier. Il a suffi que la ville et les autres acteurs du projet se mettent d’accord malgré la procédure en cours… Il aura fallu plus de deux ans pour que les autorités compétentes se décident à ouvrir la passerelle nord, mieux vaut tard que jamais.

Luc Blanchard