En juin 2019 Val de Seine Vert déposait plainte contre une filiale de Vinci qui polluait la Seine à Nanterre par des rejets de béton. En septembre 2020 c’est le cimentier Lafarge qui s’est fait prendre pour les mêmes méfaits.
Le premier septembre dernier, la Fédération interdépartementale pour la pêche et la protection du milieu aquatique (FIPPMA) postait une vidéo prise à Paris, quai de Bercy. On y voit un camion toupie du groupe Lafarge déverser du béton dans une cuve qui se vide directement dans la Seine ! Sur les berges et dans l’eau s’étend une épaisse couche de ciment et de microfibres.
Les cimentiers voyous
Dans l’affaire Vinci, le cimentier a évoqué un accident et plaidé coupable. L’entreprise a été condamnée à 90 000 euros d’amende, l’audience concernant les dédommagements prévus le 18 septembre a été reportée au 12 novembre 2020.
Dans l’affaire Lafarge, le cimentier prétend qu’il s’agit d’un acte de malveillance…
Dans un cas comme dans l’autre les entreprises voyous tentent de minimiser, de botter en touche. Pourtant la succession des affaires prouve qu’il s’agit de pratiques courantes. Dans le cas de Vinci, les déversements ont duré 18 mois !
Lanceurs d’alerte
C’est grâce à la FIPPMA et aux associations membres de France nature environnement (FNE) que l’alerte a pu être donnée. La presse s’en est largement fait écho et les politiques sont montés au créneau. Si la justice sanctionne sévèrement les pollueurs, peut-être réussira-t-on à les amener à améliorer leurs pratiques. Il n’en reste pas moins que la veille est essentielle. N’hésitez pas à télécharger l’application « Sentinelles de la nature » et à effectuer des signalements lorsque vous constatez des atteintes à l’environnement. Chacun d’entre nous peut être lanceur d’alerte, faites le savoir.
Luc Blanchard