Les zones de la carrière classée déclarées à risque (cf. Lettre n° 66 de février 2013) ont fait l’objet de 9 arrêtés de péril imminent à destination des propriétaires publics et privés des parcelles qui les surplombent. Cinq propriétaires privés se sont regroupés afin de demander à un expert ses préconisations de travaux.
Le constat d’un péril imminent permet au maire d’exiger des propriétaires, au titre de la sécurité publique, la réalisation de travaux dans des délais très courts. Ni le péril, ni l’imminence n’étant évidents, ce sont des investigations et un peu de drainage qui ont été prescrits aux propriétaires. Le maire a fixé le délai : renforcement immédiat de l’interdiction d’accès, et mise en œuvre sous 21 jours des prescriptions. L’enjeu était donc de ne pas laisser la main à la Ville pour évaluer officiellement la stabilité de la colline : à défaut de respecter le délai elle se substitue en effet à eux, choisit ses intervenants et leur présente la facture.
Une expertise avant travaux
Les arrêtés ont été notifiés le 9 avril. Maury Consultant a préparé une proposition pour l’ensemble des zones dites à risque, et 5 des 6 propriétaires privés se sont entendus le 27 avril pour passer commande, ensemble, des parties qui les concernent.
Vincent Maury a pu retirer les clés le 30 avril et conduire ses investigations le jour même et le lendemain premier mai. Son rapport aux 5 propriétaires est attendu prochainement.
Entre-temps, nous avions reçu du préfet le compte rendu de l’entretien qu’il a accordé le 9 avril à l’association Vivre à Meudon. Dans la lettre de transmission, il nous précise que la procédure de péril imminent est une opportunité « d’aboutir à un consensus sur la stabilité des carrières ». Nous avons bon espoir d’y parvenir, pour peu que les services de l’État s’en mêlent un peu.
Daniel Mouranche