Le Plan local d’urbanisme (PLU) de la ville de Saint-Cloud définit de nouvelles règles en matière d’aménagement du territoire. Les habitants s’inquiètent de voir qu’une partie du parc de Saint-Cloud pourrait devenir constructible et le disent à l’occasion de la consultation en cours. L’enquête publique, autre manière de s’exprimer, suivra le vote du conseil municipal qui devrait avoir lieu avant la fin de l’année.
Globalement conservateur, le PLU de Saint-Cloud prévoit de maintenir la population à 30 000 habitants en programmant la construction de 70 nouveaux logements par an. Des dispositions touchent le maintien de l’activité commerciale, d’autres la préservation du cadre de vie (cf. notre article p 5).
La mauvaise surprise concerne le parc de Saint-Cloud. Le PLU inscrit la partie nord du domaine national en « zone UL » autorisant ainsi les constructions de 10 mètres de haut (3 niveaux) et l’implantation de parkings !
Les associations de défense de l’environnement de Saint-Cloud mais aussi de Garches, Ville-d’Avray et Sèvres, communes riveraines du parc, ont tiré la sonnette d’alarme. Même si l’autorisation concerne « des constructions à usage de loisirs, de sport de plein air et des infrastructures d’intérêt général » il n’en reste pas moins qu’il s’agit d’une brèche ouverte dans un poumon vert indispensable. On se rappelle qu’en 2003 Val de Seine Vert s’était opposée, avec succès, à la construction d’un musée d’art contemporain sur l’île Saint-Germain à Issy-les-Moulineaux. Il ne s’agissait pas pour nous de dénigrer l’art contemporain mais bien de préserver un espace de respiration. C’est la même volonté qui nous anime aujourd’hui, le manque de foncier disponible sur Saint-Cloud ne doit pas entraîner le grignotage des espaces verts. Il importe que nous soyons nombreux à le dire lors de l’enquête publique.
Luc Blanchard