Risque inondations à Boulogne-Sud : les associations se mobilisent

Quatre associations ont déposé un recours contre la modification du Plan de prévention du risque d’inondation des Hauts-de-Seine. Nous refusons la construction d’infrastructures de transport dans les zones à risque.

Les zones inondables sont soumises à une réglementation précise. Dans les zones rouges, au plus près du fleuve, les constructions sont interdites et c’est pleinement justifié. La préfecture, en toute illégalité, a validé le permis de construire d’une gare du Grand Paris Express au Pont de Sèvres, dans le lit majeur de la Seine. Elle veut maintenant régulariser cette situation en changeant le règlement !

Le recours des associations

Malgré la demande de l’Autorité environnementale (MRAe), le Plan de prévention du risque inondation (PPRI) n’a pas fait l’objet d’une évaluation complète qui aurait permis de préciser les aspects de cette modification. Il faut bien comprendre qu’au-delà de la gare du Pont de Sèvres c’est sur l’ensemble du département que la modification du règlement s’appliquerait. Alors que le dérèglement climatique se fait sentir de plus en plus fortement,
que les événements climatiques extrêmes se multiplient, il est irresponsable de poursuivre la bétonisation comme si de rien n’était. La crue de 1910 ne peut plus être une référence.

La colère de Baguet

Lors du conseil communautaire de l’intercommunalité Grand Paris Seine Ouest, Pierre-Christophe Baguet, maire de Boulogne-Billancourt et président du territoire, a fustigé les associations qui, en déposant un recours contre le PPRI, bloquent l’ouverture de la passerelle qui relie la Seine Musicale à Boulogne. Une fois de plus les associations qui œuvrent pour l’intérêt général sont prises pour cible mais c’est en acceptant que cette passerelle forme le toit de la future gare que le maire de Boulogne a créé une insécurité juridique. Les associations n’y sont pour rien.

Luc Blanchard

Share

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée.


9 − = un