Emerige sort de terre alors que la situation se complique sur la partie centrale de l’île.  L’accord signé par les associations pourrait être caduc si Bouygues se retire.

L’Île Seguin fait moins parler d’elle depuis que les recours déposés par plusieurs associations ont été retirés après un accord entre celles-ci, Bouygues-Immobilier et La Société d’aménagement SPL. Pour autant les travaux avancent rapidement sur la partie amont où le projet Emerige de la « Pointe des Arts » s’élève.

Les bâtiments Emerige n’ont pas fait l’objet de recours contentieux au contraire de la partie centrale de l’Ile qui attirait le regard. Les aménagements intérieurs devraient débuter rapidement et particulièrement ceux des cinémas. On sait que c’est tout un complexe artistique, commercial et de bureaux qui va bientôt être livré et ainsi les deux pointes de l’Île seront en activité, séparées par un large espace de friche urbaine. Pour Emerige, cela peut poser un problème d’attractivité pour des équipements haut de gamme, comme pour les commerces et bureaux.

La partie centrale fait ainsi toujours l’objet de retards, les transactions entre la Ville et Bouygues se poursuivant. La situation est complexe puisque l’ancien promoteur évincé, DBS, est toujours titulaire d’un permis de construire, épuré de contentieux, dont le délai de validité est aujourd’hui plus long que celui du permis de Bouygues. Le bénéfice du recours associatif pourrait être perdu si Bouygues jette l’éponge. DBS pourrait reprendre la main et n’est engagée à rien. Ce sont d’abord des questions financières qui mettent en danger le projet, guerre en Ukraine, hausse des taux, situation politique et économique se dégradant, rien de bien engageant pour des investisseurs.

On ne peut qu’être perplexe devant cette situation qui risque de voir un projet, accepté par tous après les contentieux et la correction des permis initiaux, ne pas voir le jour à cause d’un contexte très dégradé.

F.P.