Le 13 juillet 2024 se clôturait l’enquête publique sur la demande d’autorisation environnementale de la société Metha Valo 92 d’exploiter à Gennevilliers une unité de méthanisation et de valorisation énergétique de biodéchets.
Si le projet de méthaniseur de la société Metha Valo 92, porté par le Syctom et le Sigeif et développé en partenariat avec Paprec et GRDF, permettra de traiter plus de 10 % des déchets alimentaires du département, soit jusqu’à 50 000 tonnes de biodéchets par an, en produisant du biogaz (biométhane) et dont le digestat, résidu de la méthanisation, sera destiné à être épandu dans l’Eure et l’Eure-et-Loir afin de fertiliser les champs, des questions sur les risques naturels et technologiques demeurent.
En effet, implantée à la confluence entre la Seine et la pointe ouest du Bassin n°6 du Port de Gennevilliers, surplombée par le viaduc de l’autoroute A15, à proximité de l’île Saint-Denis classée en zone « Natura 2000 », l’unité de méthanisation serait au centre des dépôts pétroliers TOTAL, SOGEPP et TRAPIL installés dans le port, et qui présentent tous des risques majeurs, le site étant classé SEVESO. La société Metha Valo 92 assure que son projet répond aux exigences d’implantation de ce type d’installation et que la conception et la gestion du procédé industriel permettront d’éviter les défaillances identifiées (fuites de biogaz, déversements de digestats, émanation de sulfure d’hydrogène, rejets d’eaux pluviales contaminées, etc.).
Rappelons que ce projet s’inscrit dans le Plan régional de prévention et de gestion des déchets (PRPGD) d’Île-de-France dont l’un des objectifs est de réduire de 15 % les quantités de déchets ménagers et assimilés (DMA) en 2030 (par rapport en 2010) et bénéficie du dispositif d’aide « Zéro déchet et économie circulaire » de la Région.
Didier Valon